MessageSujet: Moon over the Highway Aujourd'hui à 11:30 Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message
Vendredi 28 septembre 2012.
21h00. L’heure du dîner, du J.T., du coucher.
Je suis parti il y a trois heures.
J’ai quitté mon lieu de travail pour rejoindre impatient ma moto qui m’attendait, déjà gréée, tapie dans l’obscurité du garage.
Nous sommes partis au plein soleil, et puis graduellement le jour a décliné.
Fini l’été. Nous sommes de l’autre côté de l’équinoxe. L’azur, puis l’or, le cuivre et à présent cette nuit bleue avec la lune, ronde, là juste face à nous, qui ourle quelques nuages de sa lumière froide.
L’autoroute se déroule pour nous seuls.
A peine dépassons-nous de loin en loin un camion dont les feux de position tracent dans l’espace mobile une géométrie stricte dont les reflets rubis viennent danser sur les chromes. J’ai l’idée de saluer le chauffeur mais non ce serait ridicule, une autre fois peut-être ?
Le temps est arrêté, je ne suis pas pressé d’arriver, je n’ai pas envie d’arriver, seuls comptent le grain du bitume là devant moi, et ce paysage inondé de lune, comme un décor de film.
Et le ronron régulier de ma machine.
J’aime dire « ma machine ». Quand je dis « ma moto » je désigne l’enveloppe, l’aspect visuel et utilitaire. Le mot « machine » considère l’assemblage de tous ces procédés mécaniques organisés entre eux, chaque élément partie d’un tout, comme dans H.G. Wells ou Jules Verne.
Ma machine, ma Foudroyante, ma Harley.
Décidément tu m’emmènes ailleurs, « higher » dis-tu en amerloque.
Ce sera le plus puissant souvenir motocycliste de l’année, un moment où je suis « moi ».
Merci Mafalda, merci Astor, d’avoir suscité ce moment.
Vendredi 28 septembre 2012.
21h00. L’heure du dîner, du J.T., du coucher.
Je suis parti il y a trois heures.
J’ai quitté mon lieu de travail pour rejoindre impatient ma moto qui m’attendait, déjà gréée, tapie dans l’obscurité du garage.
Nous sommes partis au plein soleil, et puis graduellement le jour a décliné.
Fini l’été. Nous sommes de l’autre côté de l’équinoxe. L’azur, puis l’or, le cuivre et à présent cette nuit bleue avec la lune, ronde, là juste face à nous, qui ourle quelques nuages de sa lumière froide.
L’autoroute se déroule pour nous seuls.
A peine dépassons-nous de loin en loin un camion dont les feux de position tracent dans l’espace mobile une géométrie stricte dont les reflets rubis viennent danser sur les chromes. J’ai l’idée de saluer le chauffeur mais non ce serait ridicule, une autre fois peut-être ?
Le temps est arrêté, je ne suis pas pressé d’arriver, je n’ai pas envie d’arriver, seuls comptent le grain du bitume là devant moi, et ce paysage inondé de lune, comme un décor de film.
Et le ronron régulier de ma machine.
J’aime dire « ma machine ». Quand je dis « ma moto » je désigne l’enveloppe, l’aspect visuel et utilitaire. Le mot « machine » considère l’assemblage de tous ces procédés mécaniques organisés entre eux, chaque élément partie d’un tout, comme dans H.G. Wells ou Jules Verne.
Ma machine, ma Foudroyante, ma Harley.
Décidément tu m’emmènes ailleurs, « higher » dis-tu en amerloque.
Ce sera le plus puissant souvenir motocycliste de l’année, un moment où je suis « moi ».
Merci Mafalda, merci Astor, d’avoir suscité ce moment.
Dernière édition par Captain Yvig le Sam 6 Oct 2012 - 21:33, édité 1 fois