Pour adoucir la grisaille du moment, rapellons-nous des images et des odeurs de l'automne...
quand on comptait les louis d'or à la main
on s'embrasait à la moindre étincelle
la route venait parfois nous séparer
les bouleaux se mettaient un plumeau sur la tête comme des soldats d'Henri IV
les maisons s'emmitouflaient de lauzes en prévision de l'hiver
les chênes de mousses et de lichens
les murs d'un cache-nez de soie
les routes se couvraient de feuilles et de scarabées jaunes
les rouge-gorges enfilaient un gilet pour passer incognito
le frison du Sancy venait discuter des choses du monde et des morceaux de pommes
dans le silence si pur on se prenait parfois à rêver d'ailleurs, de voyage en Carélie...
...d'une vie shamanique dans une cabane rouge sur les bords du Ladoga
immortalisé à la fenêtre
... l'ostie qu'on avale les yeux fermés...
vivement l'automne prochain
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