par Captain Yvig Mar 8 Juil 2014 - 12:40
Je vais commencer ma narration par la fin, pour ceux qui me font l'amitié de s'enquérir de mon sort.
Dimanche.
Le snack du camping ouvre dès 9h et nous (les derniers présents) prenons un petit dèj qui, avec le temps pris pour payer l'hôtesse, nous amène tranquilou à 10h30. Départ pour Saint-Maximin, car bien entendu, impossible de refuser l’hospitalité de Fred qui nous offre quelques merveilleux paysages avant une tablée de mélocos comme je les aime : simple et de bon aloi, estivale et goûtue à souhait.
Roulage à deux avec Katchou jusqu’à Nîmes, où après avoir sablé le Perrier light, nous devons nous résoudre à nous séparer, la dernière phrase de Katchou étant :« au moins on n’aura pas pris une goutte de pluie ! de tout le w.e !»
J’avais envie de découvrir les Cévennes…Quel âne !
Peu après Alès commence la D13, une de ces petites routes facétieuses qui tournitricotent sans fin dans l’espoir que tu vas finir par rater un virolo.
Je les voyais bien depuis un moment, les nuages s’accumonceler au N.O. Ils décident de lancer la fête. Ce n’est pas l’orage qui se jette sur moi, c’est moi qui entre dans l’orage ! Et allons-y les trombes de flotte, l’eau, l’électricité et même le gaz à tous les étages, les torrents jaunâtres qui passent par-dessus la route (les pots sous l’eau ça fait des bulles, c’est rigolo, blorblorblop … mais mon Dieu mais que va dire l’expert !?). Un premier éboulis de roches, je vise entre deux blocs mais aïaïaïe est-ce que les deux plateformes vont y aller ? Ben oui. Plus loin, autre éboulis, je ne vois que ce qui émerge alors je descends pour en enlever un peu, je mets les warnings mais ils ne clignotent plus (les deux à l’arrière sont remplis); j’ai de l’eau aux chevilles et je balise parce que les éclairs et le tonnerre sont simultanés…je repense aux consignes en cas d’orage, rester dans le véhicule qui constitue une cage de Faraday etc… La bulle de mon casque est mouillée des deux côtés, je la relève et j’ôte mes lunettes de vue comme ça je me prends les gouttes direct dans les mirettes. La D13 ? La détresse, oui… La Foudroyant foudroyée, merdalors !
Tout à coup, un carrefour, une route carrossable avec au bout Florac et même une autoroute. Plus d’orage mais une bonne drache bien serrée qui se met à floconner vers les 1000 m d’altitude. Je roule à soixante sur la bande d’arrêt et je sors à Aumont-Aubrac où je découvre un hôtel salvateur.
Après avoir confié ma monture aux écuries, je me coule dans un bain à 45°C avant un dîner de remarquables mets aubracois terminé par un Arcane extraroma.
Et puis le lundi, le réveil sous la pluie, le trajet Aumont-Aubrac jusqu’à Janville-Beauce à 137 km/h et une ‘tite balade pour arriver sec at home.