Le défi des 999 2016

Sont vivants et heureux !!!

Bon, j'ai un peu récupéré, je vais essayer de vous faire un topo.
Après avoir chargé la moto sur la remorque, départ le vendredi après-midi pour Avignon.

J'ai loué la remorque chez VMS31, des motards passionnés qui font de la location et du convoyage,avec qui j'ai encore passé une heure au retour à discuter de Godier-Genoud, Brought Superior ou Martin. www.vms31.com
Vous pouvez voir sur le guidon, à gauche, mon petit bricolage pour servir de support pour le Roadbook.

Suite à l'appel de Yann, on décide qu'il passera la nuit chez le copain qui m'héberges sur Avignon.
J'arrive en fin d'après-midi, on décharge la moto au garage où elle attendra avec les autres.
Yann arrive vers 23h30, le temps de discuter, une mousse (ou deux), une pizza (ou deux) on se couche vers 1h.
Départ le samedi à 7h30 pour aller chercher les motos.

Départ du garage avec ma fille que je dépose chez un autre participant.
Arrivée chez HD Avignon vers 11h où on retrouve Fred et Katchou.
Quelques motos de participants:

Quelques une des nôtres ( on est 9):

Ensuite départ pour un prologue qui nous amène au pont du Gard où se feront toutes les photos avec drones, drapeaux, etc....
et le départ officiel.
Remise du RoadBook pour le premier tronçon, il y en aura 5 au total. Une page du premier tronçon qui fera 283km

On a droit à une bénédiction lors du départ.
Après quelques dizaines de kilomètres, un écart se creuse entre les flèches d'argent du MEB et mes copains d'Avignon.
Il vaut mieux alors se séparer plutôt qu'ils passent leur temps à nous attendre; Fred, Katchou et Yann partent donc devant et je m'occupe du reste du groupe, il y en a 2 qui ont peu de kilomètres dans les pattes avec leur machines.
On retrouve les 3 éclaireurs au restaurant de Die où ils finissent de manger, nous permettant de récupérer une table pour se restaurer.
On repart à la nuit et mon petit bricolage s'avère très pratique car je peux l'éclairer en roulant:

Tellement pratique qu'un Side-car et un TriGlide se joignent à nous car ils ont plus de mal à lire les instructions.
180 km plus tard, escale au ShovelHead Café de Caromb pour un petit encas:

Des averse de pluie nous gâche un peu la route car c'est une pluie chargée en particules qui me masque régulièrement le pare-brise.
Au moins 5 arrêts pour nettoyer celui-ci et la visière du casque.
Ensuite une moto perd son embout de sélecteur: on essaye de bricoler un truc mais ça tient pas longtemps. Après réflexion, je me dis que les Electra ont des doubles sélecteurs, on peut s'en passer d'un: on regarde sur les 3 FLHT qu'on a et on peut en récupérer, le remonter et c'est reparti.
Le troisième tronçon nous amènera en Camargue avec une traversé du Bac du Salin de Giraud:

Arrivée au bout de 230km à Vauvert pour prendre le petit déj offert.
Le quatrième tronçon nous amène au cirque de Navacelle.
Le cinquième tronçon se fera sur les 100 derniers kilomètres sous des trombes d'eau. Pas Glop du tout.
On arrive à la concession vers 4 heures sous la pluie et les applaudissements , c'est sympa.
Un petit encas offert pour se requinquer avant de repartir charger la moto et rentre fissa sur Toulouse.
Je croise Yann qui vient de se réveiller avant de repartir sur Grenoble; pas trop le temps de discuter, faut qu'on se dépêche.
Ils sont arrivé vers 1h et je pense qu'ils vous en diront plus de leur côté.
Encore un grand moment en tout cas."

merçi pour ce reportage

merci Jacques...

Merci Crossbones pour les photos Moi j'en n'ai pas fait beaucoup donc je vais essayer de vous décrire le truc...

Bon, j'ai bien dormi cette nuit (malgré les rrrrrronflements de Katchou dans la chambre d'amis! ), un solide petit déjeuner, et j'ai regardé partir Hélene et Katchou dans leur berlingo, avec la moto de Katchou sur la remorque.

Le temps de prendre une douche, de faire ma valise, et hop, dans la voiture en route vers de nouvelles aventures (ça va, là je suis chez ma Môman, vautré sur le canapé devant une boite de petit fours...)!

En gros? Ben en gros, c'était tout comme l'année dernière, mais en mieux! En très beaucoup mieux même, car on a fait environ 1100 km...  (dont "seulement" 30 suite à des imprécisions relevées sur le road book ).

Mais je reprends, dans l'ordre :
vendredi soir, arrivée du Sieur Katchou et de Dame Hélène, avec le street bob en remorque. Bises, embrassades, tapes dans le dos et Katchou part déposer LN chez une copine qui habite... dans notre village! Elle y passera le week-end entre filles, à papoter. Pendant ce temps, après avoir vidé le coffre de la voiture de Katchou de toutes les victuailles qu'il y a entreposé, je me rends compte qu'il en a amené pour 10, et pour 15 jours!

Bon, le temps de mettre tout ça au frigo, on voit débarquer notre coach, expert en préparation mentale et physique Ange, venu partager nos pâtes et une paire de bières (ben oui, les crampes faut les soigner avant que ça soit trop tard!). Soirée tranquille durant laquelle nous échafaudons notre plan de bataille : il faut tous les pourrir.

Oui, certes, mais comment?

Pas 36 solutions, faut marquer la différence tout de suite. Partir en tête, rouler en tête, et finir en tête.

Bon, le plan est établi, ça fait un souci de moins...  

Après une bonne nuit de sommeil, on démarre avec Katchou sur les coups de 9 heures, pour rejoindre Yann et Crossbones31 à Avignon, directement à la concession.
On se retrouve vers les 11 heures, le temps de retirer les feuilles de contrôle, les t-shirts, et on attaque directement le vif du sujet : on part manger à la roulotte installée pour l'occasion dans la cour de la concession!

Je retrouve dans la file d'attente Jeff (Jean François et son magnifique Fat Boy), qui nous avait fait une belle démonstration l'année dernière : roulant seul, il était arrivé en même temps que nous. On se regarde en rigolant, en se demandant comment ça va se passer cette année...

Cette année, le départ officiel se fera au pied du pont du Gard, qui nous ouvre pour l'occasion l'accès à une esplanade pouvant contenir tout le monde. Ben oui, avec environ 130 inscrits, de 8 nationalités, deux sides, beaucoup de Tourings entre les Electra, les Road Glide, du CVO à gogo, le parking de la concession est vite saturé, et donner le départ dans ces conditions n'aurait pas été facile. Nos partons donc pour un court prologue, histoire de tester notre cohésion de groupe et notre façon de rouler en pack de 9.

Crossbones vous a montré le premier tronçon du road-book, les pages se sont enchainées tout le w-e.

Nous attendons que la horde d'Italiens démarre, que le troupeau de Belges se mette en branle, que les Suisses et autres Tchèques se cassent pour nous regrouper : Katchou, Yann, Crossbones, ses 5 potos et moi. Départ sous une atmosphère humide, pas franchement de la pluie, mais maussade...

Un prêtre qui passait par là nous donne un avant gout de ce que sera le dimanche, en nous arrosant généreusement d'eau à grand coup de branche d'olivier!

On roule, on roule, on roule, puis premier arrêt demandé : y'en a 1 qu'a presque plus d'essence. On a fait environ 40 bornes, nous aurions du vérifier les pleins au lieu d'aller manger de la coppa avec les Italiens avant le prologue!

Premier détour, on fait tous les pleins, et on rattrape le parcours officiel. Au bout de quelques km, je sens Yann chaud comme une baraque à frites, Katchou énervé comme Idéal du Gazeau un jour de grand prix d'Amérique, et on commence à monter un peu l'allure pour commencer à remonter toute la caravane, et mettre à exécution LE plan. Nous nous regroupons de temps en temps, et dans les yeux de Crossbones, je sens bien l'envie de rouler aussi : ses potos ayant pour certains assez peu roulé, il nous laisse partir en éclaireurs... Merci Jacques, j'avais du mal à freiner les deux loustics!

Mode "roule et t'occupe pas du décor" ON.

(Je vous ai pas dit? J'ai acheté une paire de cale pieds de FXDX (nostalgie) parce qu'ils sont déjà biseautés, et munis d'un petit patin métallique pour pouvoir frotter. Je les ai montés la veille du départ.

Faut que je les change, ils ont reçu grave leur mère.)

Le rythme monte doucement, les virolos s'enchainent, Yann et Katchou se déchainent, la campagne déroule pour nous ses routes les plus belles.

L'organisation a mis en place des contrôles de passage "surprise", et cela nous donne l'occasion de se renseigner sur "combien y'en a qui sont devant?" et "Jeff est passé y'a longtemps?".

La montée dans le Vercors entre Crest et St Jean en Royans nous donne l'occasion de doubler à peu  près tout le monde, les Italiens, les Suisses, Belu07 et son sidecar. Les gravillons tintent dans les garde boue, mais nous avons une réputation à tenir, un engagement à honorer, bref : faut pas mollir.

Descente sur Die par le Col du Rousset, et repas sur la place de l'église : un gros plat de pâtes, un dessert au chocolat, et on attend encore 15 min pour que les charmantes organisatrices nous distribuent la deuxième partie. Jeff part tout seul, nous poussons Yann pour démarrer car son fil de régulateur s'était débranché (rien de grave, sa moto a très bien marché et la batterie a bien rechargé après). A la fin de la poussette, il démarre et accélère : emporté par l'élan, je me retrouve dans la position du cafard crevé... à plat dos, au milieu de la place de l'église.

(Nan mais j'vous esplique ça, parce que j'ai cru voir des flash et que si vous trouvez une photo sur internet, ne soyez pas surpris.   )

Allez, on y retourne.
Cette première demi-étape nocturne nous permet d'admirer un sanglier d'au moins 70 kilos, une biche, des renards, chats, chevaux, etc. Bon, je vous avoue que le sanglier, il était pas pressé de me laisser passer et que notre rencontre a remonté passablement mon niveau d'adrénaline... Une petite pluie faite de 50% sable du désert et 50% lait de chaux (ou quelque chose comme ça) laisse une pellicule grasse sur les visières, les lunettes, et nous ralentissons un peu.

La nuit est douce (17° vers 21 heures!), mais c'est le sirocco et sa pluie de sable...

Vers 1 heures du mat', le Shovelhead café (à Caromb) nous accueille à nouveau comme l'année dernière : Yann s'enfile un casse croûte de trappeur (ou bûcheron, à ce niveau là c'est difficile de juger!), on essuie les phares, les visières et les lunettes, et on repart pour la 2ème demi étape de nuit. Le Lubéron, une pause entre nous au milieu de nulle part vers Avignon, un petit morceau de Camargue et c'est le bac de Barcarin à 5 heures du matin qui nous fait passer le Rhône en direction des Saintes, puis de Vauvert.

La pluie s'installe, et ne nous lâchera pratiquement plus jusqu'à l'arrivée.
Il est 7 heures, les yeux sont rougis par la nuit mais nous repartons avec le 4ème tronçon de road book à travers la Camargue et les Cévennes en direction du cirque de Navacelles : la fin de cette étape sera au fond du cirque!

En remontant du cirque, la pluie cesse un peu et nous entrevoyons le soleil : j'apprends par les organisateurs que pas mal de participants se sont perdus, certains se retrouvent du côté de Gap et ils ont du aller les chercher en voiture pour les ramener dans le parcours. Manque de vigilance, erreur de lecture du road book?

Tout ça nous réchauffe (moralement, parce qu'avec la pluie qui tombe je commence à avoir les pieds mouillés, l'eau qui s'infiltre dans le dos) car notre Plan se déroule quasi sans une anicroche.
Cette dernière partie (environ 180 km) sera la plus difficile : la pluie commence à noyer les routes, je ne vois plus rien et je roule sans visière, sans lunettes, sous la pluie battante. La vitesse chute à 60-70 km/h, je me rends compte que nous ne serons peut être pas les premiers (de toutes façons, avec Jeff qui caracole en tête, c'était pas gagné).

On serre tous les dents, et un dernier effort nous amène à l'arrivée : il est 13h15, très peu de motos sur place, je pense que nous serions 3-4-5 s'il y avait eu un classement. Les autres motos sont celles de ceux qui ont été remis dans le droit chemin, j'apprends que le groupe des Italiens a abandonné dans la nuit, et que les organisateurs redoutent d'en avoir éparpillé un peu de partout!

Je récupère mon pin's, le ticket repas et nous retournons donc ... casser la croute à la roulotte (une belle Airstream) : omelette, churros de patates, jus d'orange : ahhhhhhhhhh, ça va mieux.

Yann prend son sac de couchage et va faire une sieste d'une heure et soixante minutes au premier étage de la concession, sur un fauteuil, et avec Katchou nous décidons de rentrer nous sécher à la maison. J'ai froid, j'ai les pieds mouillés, la pression est retombée et la fatigue ne va pas tarder à nous rendre agressifs comme des serpillières mouillées... Nous n'avons pas eu le courage d'attendre Crossbones et ses potos, car difficile pour les organisateurs de nous donner des nouvelles fiables sur l'état d'avancée des uns et des autres.

Un bout d'autoroute plus tard, nous voici enfin à la maison : Katchou part récupérer LN, je prends une douche et nous nous vautrons dans la canapé. Il est 17 heures, nous allons bien mais Flo voyant notre état décide de nous faire manger vers 19 heures.

A 20 heures, j'ai entendu le premier ronflement de Katchou, j'ai pas entendu la suite...


Merci à vos messages, SMS qui nous ont réchauffés, soutenus, encouragés : je n'ai pas répondu sur le moment (sauf au Chef ), mais ça nous a fait réellement plaisir!

L'édition de cette année a été parfaite : des points de contrôle surprise nombreux, (presque) aucune erreur de road book, des points de ravitaillement répartis et accueillants, un parcours techniquement à notre portée, on sent aussi une grosse présence et un soutien fort de la part de la concession : merci à eux pour cette organisation, j'ai déjà le flyer pour l'édition 2017!

Je vous laisse, ma maman m'appelle pour le goûter...

Bravo les copains

Moi je n'ai pas envoyé de SMS pour ne pas vous déconcentrer, mais vertuchou ça faisait 15 heures que j'écumais le ouèbe pour avoir un début d'information, tout le monde s'est inquiété.
Je considère que vous avez été les meilleurs puisque les autres arrivés ont été assistés. Donc ça fait 2 fois. Donc bravo! Et merci pour tous ces détails que nous entendrons de vive voix avec un plaisir inépuisé!

c'est deux beaux récits !!! merci à vous, on s'y croirait !!!

le cirque de Navacelles c'est pas loin de la maison familiale ... c'est génial à faire

excellents reportages de votre trip....  tellement documenté et tellement bien raconté qu' on se demande bien pourquoi on serait viendu!
juste un reproche non pas à nos valeureux représentants mais à la hiérarchie! nous avons la chance d'avoir un informaticien dans le club et "on" aurait aimé ( que ce soit retenu pour la prochaine fois )  que Did ( non j'ai cité personne! ) vous planque dans les chaussettes une balise GPS étanche  de sorte qu'on puisse par le biais d'une appli de son choix ou de sa création vous suivre en direct live depuis les écrans de nos appareils connectés.

une balise !!!!! dans une chaussette sa va sentir le renard, mais l'idée est bonne.

pour revenir à notre périple , MERCI à mais compagnons de route, moment partager, avec joie

pour se nouveau défi, fredp vous à tous dit, MERCI pour les messages de soutiens

l'an prochain qui qui viens !!

Super ! bravo !

bravo les guerriers et vive EB

je savais que vous étiez les meilleurs, j'ai bien senti votre motivation vendredi soir en sirotant ma bière

En écoutant le récit ça a l'air beau, et ça l'est, et facile.........mais là ça l'est beaucoup moins

 et encore bravo à tous.

 bonne idée la balise .....

Bravissimo les zamis
Un jour peut être si j'ai le bon planning à l'avance et surtout le niveau.

DidBoum a écrit:  et encore bravo à tous.

 bonne idée la balise .....

... ah non : j'aimerais bien pouvoir aller faire pipi sans avoir la moitié du forum qui regarde par dessus mon épaule...

Vous êtes les meilleurs les potos

Super les photos et le reportage

Pas envoyé de message non plus pour ne pas faire baisser votre moyenne, mais j'ai pensé à vous jour et nuit (si si !) et il me tardait de vous lire pour être sûr que vous étiez encore vivants. Ouf !!! L'an prochain, les copains, ne leur envoyez pas de messages : le temps qu'ils ont passé à enlever les gants, essuyer leurs lunettes, se moucher (?) (ben oui, tant qu'à faire !) leur a certainement coûté la victoire cette année.

Merci Crossbone et fredP pour votre récit (même si j'ai entendu toute l'histoire dimanche soir, au retour de yann).
Heureusement que j'étais en bringue, ça m'a permis de ne pas trop m'inquiéter.
Enfin si quand même, car entre minuit et 6h du mat, pas de news....Vers 6h10 je ronflais, rassurée.
Réveillée à 11h, un autre sms oufffff.

En tout cas, j'ai retrouvé un Yann, explosé, qui a bien macéré dans sa combi de pluie, mais heureux!

Pour l'année prochaine, ça sera sans moi, un défi de cinglé!
(comme toute guêpe: dormir m'est sacré, et je dois avoir des gènes d'escargot... 999km en 24h: pas possible!)

Bravo à vous, on est fier de vous!

En fait c’est pas très compliqué le défi des 999, je vais vous donner la recette :
Vous prenez un guide.
De préférence patient, bon rouleur( très même), avec de bons yeux ( environs 4 ou 5)
1 pour regarder la route, 1 pour le road book, 1 pour les panneaux indicateur, 1 pour l’afficheur du boitier ECM, 1 pour surveiller les sangliers.
Le mieux, c’est de le prendre barbu, comme ça quand vous dites des conneries, vous voyez pas ses grimaces.
Vous le collez devant ( de toute façon il supporte pas Etre ailleurs que devant)


Ensuite, vous prenez un sherpa.
Bon rouleur aussi (très même), avec de grosses sacoches. ( je parle de sa moto, pfff)
Il va pouvoir transporter toute la logistique : le rouleau de PQ, le rouleau de scotch, le café, les fruits séchés...
Vous lui mettez un phare arrière de 400w qui ébloui tout ce qui peux pour énerver ceux qui essaient de suivre.
Vous le collez derrière.
Il suffit alors de se glisser entre les deux et y’a plus qu’a attendre 24H
Voyez, c’est facile.

excellent Yann !!!