Fin de journée d'hiver ensoleillée du côté du Tarn
16h, un tour de clef, j'enclenche la première, il fait froid, les yeux rivés sur le feu arrière de l'Ural, je lutte contre la peur et les virages.
Je freine où il freine, je tombe un rapport où il tombe un rapport au millimètre près. Et bientôt l'assurance revient, plus de 6 mois que je n'ai pas reprit le guidon, le plaisir ressurgit, le plaisir simple de voir la rousseur des arbres, les taches de lumière chaudes à découvert me font oublier le froid qui me glace les doigts.
La lumière est belle, les couleurs de l'hiver, le vert des sapins, le roux des chênes décharnés, les collines inondées de lumière, direction Puycelsi où un thé chaud nous attend en terrasse. Balade habituelle quelque soit la saison et à chaque fois différente.
J'enchaine les virages, je roule roue dans roue avec l'Ural. Bienveillant il prend garde à me conserver dans son rétro. 40 ans de bécane n'ont pas atténué sa prudence sur ces petites routes de forêt et d'autant quand ma petite 125 est à la peine derrière lui.
Quel plaisir de redécouvrir ces paysages changeants à chaque saison, la douceur de l'air et la nature naissante au printemps, la chaleur et la sècheresse en plein cœur de l'été et ce soir, le froid et le doré des feuilles mortes au soleil rasant de cette fin d'après midi.
Le thé vanille nous ravigote, il est tant de repartir, la nuit tombe, le froid devient piquant. Allez, encore 40 km nous séparent de la chaleur de la maison, du canapé accueillant.
Merdum, le feu arrière de l'Ural s'éteint, il ne devient plus qu'une ombre dans la nuit, je dois absolument rester dans sa roue pour le protéger d'une voiture aveugle qui pourrait se rabattre devant moi sans le voir. J'accélère du mieux que je peux pour rester au contact. La nationale est sans pitié, les phares m'éblouissent mais qu'importe la poignée de gaz se tord à force de la solliciter. A fond à 100km heure pour ne pas le décrocher sur ces quelques kilomètres de nuit et ce sont les lumières du village près du notre, l'angoisse se calme, le rythme ralenti, le plaisir de rouler grandi malgré les doigts engourdis par le froid et les cuisses qui piquent.
Cligno à droite, au bout du chemin ce sera la maison. Je le laisse s'occuper des bécanes, vider le carbus pour éviter les déconvenues d'une essence chargée en additifs qui laisseraient un dépôt néfaste pour les moteurs en sommeil pendant plusieurs semaines.
Enfin, c'est la douceur du salon, il rentre transit après quelques minutes.
Une après midi remplie des ces petits bonheurs simples, des ces instants d'évasion à voir défiler ombres et lumières sur ces routes mainte fois empruntées si connues et en même temps si différentes.
La vie ne devrait être remplie que de ses petits instants fuguasses qui nous font si souvent souvenir que le temps file et malheureusement s'est arrêté pour ceux qui nous manquent à jamais.
Je dédie cette petite sortie hivernale à tous ceux qui nous ont quitté.
16h, un tour de clef, j'enclenche la première, il fait froid, les yeux rivés sur le feu arrière de l'Ural, je lutte contre la peur et les virages.
Je freine où il freine, je tombe un rapport où il tombe un rapport au millimètre près. Et bientôt l'assurance revient, plus de 6 mois que je n'ai pas reprit le guidon, le plaisir ressurgit, le plaisir simple de voir la rousseur des arbres, les taches de lumière chaudes à découvert me font oublier le froid qui me glace les doigts.
La lumière est belle, les couleurs de l'hiver, le vert des sapins, le roux des chênes décharnés, les collines inondées de lumière, direction Puycelsi où un thé chaud nous attend en terrasse. Balade habituelle quelque soit la saison et à chaque fois différente.
J'enchaine les virages, je roule roue dans roue avec l'Ural. Bienveillant il prend garde à me conserver dans son rétro. 40 ans de bécane n'ont pas atténué sa prudence sur ces petites routes de forêt et d'autant quand ma petite 125 est à la peine derrière lui.
Quel plaisir de redécouvrir ces paysages changeants à chaque saison, la douceur de l'air et la nature naissante au printemps, la chaleur et la sècheresse en plein cœur de l'été et ce soir, le froid et le doré des feuilles mortes au soleil rasant de cette fin d'après midi.
Le thé vanille nous ravigote, il est tant de repartir, la nuit tombe, le froid devient piquant. Allez, encore 40 km nous séparent de la chaleur de la maison, du canapé accueillant.
Merdum, le feu arrière de l'Ural s'éteint, il ne devient plus qu'une ombre dans la nuit, je dois absolument rester dans sa roue pour le protéger d'une voiture aveugle qui pourrait se rabattre devant moi sans le voir. J'accélère du mieux que je peux pour rester au contact. La nationale est sans pitié, les phares m'éblouissent mais qu'importe la poignée de gaz se tord à force de la solliciter. A fond à 100km heure pour ne pas le décrocher sur ces quelques kilomètres de nuit et ce sont les lumières du village près du notre, l'angoisse se calme, le rythme ralenti, le plaisir de rouler grandi malgré les doigts engourdis par le froid et les cuisses qui piquent.
Cligno à droite, au bout du chemin ce sera la maison. Je le laisse s'occuper des bécanes, vider le carbus pour éviter les déconvenues d'une essence chargée en additifs qui laisseraient un dépôt néfaste pour les moteurs en sommeil pendant plusieurs semaines.
Enfin, c'est la douceur du salon, il rentre transit après quelques minutes.
Une après midi remplie des ces petits bonheurs simples, des ces instants d'évasion à voir défiler ombres et lumières sur ces routes mainte fois empruntées si connues et en même temps si différentes.
La vie ne devrait être remplie que de ses petits instants fuguasses qui nous font si souvent souvenir que le temps file et malheureusement s'est arrêté pour ceux qui nous manquent à jamais.
Je dédie cette petite sortie hivernale à tous ceux qui nous ont quitté.
Dernière édition par bettyroad le Lun 19 Déc 2016 - 11:53, édité 1 fois