Jour 4 et dernier jour…
On émerge assez tôt, finalement si hier soir nous étions bien « rôtis », la nuit ne fut pas aussi réparatrice que ça… Je me lève, jette un coup d’œil dans la ruelle, avec la légitime appréhension de tous bons motards qui se respecte ; les motos sont toujours là. … On en profite pour tatailler un peu, pour évoquer les gars qui se tapent le Dakar sur 3 semaines, avec des étapes bien plus longues, à un rythme bien plus soutenue et avec des bécanes bien plus lourdes, ça fait beaucoup de bien plus tout ça ! 8 heures, on descend déjeuner. Bernardo se réjouit à la vue d’une bonne orange dont il va pouvoir se délecter les papilles. Dommage, elle est tout aussi lyophiliser que les affaires qu’il a fait rentrer dans sa sacoche de réservoir (ndlr) ; pas grave, on se partage la mienne qui n’est cependant pas beaucoup plus juteuse. On règle la note, 31€ par tête de pipe, rapport qualité prix imbattable, avec qui plus est, une hôte des plus charmante… mais ça c’est Bernardo qui le dit.
On graisse comme la veille les chaînes, on charge tout le barda, d’ailleurs va falloir vite qu’on arrive, sinon mes sacoches vont finir en kit ! Solution à repenser pour le prochain périple.
On emprunte un petit bout d’autopista et on refait le plein, à la station où hier, nous nous étions aperçu de notre légère erreur de navigation ; pour cette raison non plus, nous ne sommes pas prêts de nous aligner au départ du Dakar ; bien que nous soyons en net progrès et que nous ayons déjà fait bien pire !!! Si, si, pour l’anecdote lors de notre dernier voyage au Maroc, nous nous sommes retrouvés au soir d’une étape plus loin de notre point d’arrivée, qu’au départ le matin ! Mais comme dirait l’autre « ça c’était avant… ». Le gérant de la station nous reconnait, peut-être parce que hier, ma Visa Gold (c’est bien la peine !) a refusé la transaction ?
On repart, jardine un peu puis on traverse le chantier d’un pont en construction, pour enfin retrouver la trace. Une magnifique route qui serpente au fond de la vallée de Roncal.
On quitte la route, pour emprunter une piste en cailloux tout en montée, nous allons aujourd’hui nous frotter de nouveau au massif pyrénéen passage obligatoire sur le chemin du retour. Nous parvenons à un plateau, qui entre 2 courbes, alterne entre petites montées et descentes, sous-bois et clairières ; l’endroit est très agréable mais nous devons cependant être très attentifs, puisque sûrement suite à quelques orages, des arbres sont tombés en bord de piste et parfois les troncs sont à hauteur de tête ! Nous redescendons du plateau, pour Plonger vers Ochagavia. La nature de la piste n’a pas changé, empierré en calcaire, et si sur le plat, cela ne me pose pas de problème, dans la descente avec mon pneu dont le profil ressemble davantage à un slick qu’à un pneu de TT, ça devient beaucoup plus tendu. Tant et si bien, qu’à l’approche d’une belle épingle en descente, alors que j’effleure la pédale de frein, l’arrière commence à se dérober ! Je me rabats donc sur l’option rétrogradage en jouant davantage du frein avant. Si jamais un troupeau de dahut venait à déboucher devant mes roues, ce serait un vrai carnage, tellement je me sens dans l’incapacité de m’arrêter !!! Dans Ochagavia nous empruntons une toute petite ruelle puis slalomons sur les crêtes alentours, le terrain de jeu est très sympa et varié, terre, pierres et dans un sous-bois même un peu sablonneux. Arrivés au point culminant, nous nous arrêtons prendre une photo et profitons de la vue. Les paysages du pays Basque sont vraiment typiques et uniques, reconnaissables entre tous, les prairies verdoyantes se disputent l’espace aux parties boisées, le tout formant un canevas en relief, où sont disséminées quelques fermes nichées dans des endroits improbables, loin de tout… On ne s’en lasse pas de l’immensité de ses étendues.
Mais non Bernardo, j'te dis que là ça va pas passer !!!
Allez, toujours vaillants, nous voilà repartis et là nous attend une descente mémorable, toujours empierrées de cailloux calcaire, mais on dirait qu’ils viennent de les étaler la veille et qu’ils n’ont pas lésiné sur les quantités ! Vingt Dious, ça roule sous les roues et en plus la descente n’en finit pas, les épingles succèdent aux épingles, notre prestation s’apparente davantage à du sport de glisse, plus ou moins contrôlé, qu’à de la moto ! Bernardo, s’arrête même à un moment, croyant avoir crevé tellement sa moto dérive. Quant à moi, j’ai l’impression que la prochaine épingle sera la dernière de ma courte vie d’enduriste, et essaye d’anticiper pour savoir à quel arbuste je vais pouvoir m’accrocher quand ma moto plongera dans le vide. On est trop gonflé, on est trop gonflé !!! Ouf, enfin en bas. On repart dans le dédale des routes basques, puis on bifurque vers une pseudo piste, puisque cette dernière est bétonnée sur des kilomètres ! D’ailleurs nous avons remarqué que sur certaines pentes bien raides les autochtones, n’hésite pas à bétonner, prouvant si besoin il en était que la région est assez riche et que l’on ne lésine pas sur les moyens… certains mal pensants feront le parallèle avec la taille des maisons basques en affirmant que si ces derniers possèdent d’aussi imposantes habitations c’est tout simplement parce qu’ils ne savent pas arrêter les bétonnières !
On s’approche de l’heure du déjeuner et il commence à faire faim sous les casques… Nous gravissons une piste très pentue, truffée d’épingles, destinée elle aussi à être très prochainement bétonnée. D’ailleurs elle est entièrement recouverte d’un mélange de sable et de calcaire en cours de compactage ; sauf que ce n’est pas encore compacté !!! Bernardo ouvre la voie avec style, sortie de virage en dérapage sur l’accélération, je le suis ou du moins j’essaye avec mon pneu arrière aussi lisse que le crâne de Kojak, ça devient sportif, j’ai l’étrange sensation d’être en mode patinage permanent ! Arrivé dans un petit pueblo, nous demandons s’il y a moyen de se restaurer ? Nada… le village suivant, idem et pas mieux dans le 3éme ! On retombe sur la route de Pampelune et enfin trouvons notre bonheur par l’intermédiaire d’une petite épicerie. Nous sommes en plein sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle et les pèlerins sont légions ; j’ai l’impression que l’on dénote un peu dans le paysage local… Bocadillos al jamon y al queso, une ch’tite glace parce qu’on l’a bien mérité et puis parce que nous sommes des gros gourmands !
Cet aprèm’ au programme, nous devons emprunter une piste dont l’accès est payant, 50 roros, pas vraiment donné mais qui donne un droit de passage à l’année… ah, la belle affaire ! S’apprêterait-on à rentrer dans une enclave helvétique ? Bon, on avisera le moment venu… En selle, nous voilà repartis, nous sillonnons un peu le même profil de pistes que ce matin, majoritairement en sous-bois pour nous retrouver en haut d’Iraty mais toujours côté espagnol. Le temps se couvre, la météo l’avait annoncé… nous faisons une pause pour décider de la route à prendre : soit on suit la trace qui nous amène à Saint jean Pied de Cochon mais sans grand intérêt puisque il semblerait que l’on n’empruntera plus de piste et au risque de se mouiller, soit on coupe par les chalets d’Iraty et le col de Bagargui. La décision est vite prise, direction Bagargui ! Maintenant nous sommes en free-lance plus de trace à suivre, mais ce n’est pas bien grave car « ici, c’est chez nous ! Et chez nous, on connait ! Non mais ! ».
« Euh au fait Bernardo, elle était où la portion payante ? »
« Ben, je ne sais pas, j’ai rien vu… »
« Bon, moi non plus… » Et en plus nous sommes sincères, nous n’avons effectivement rien vu !
Allez, en avant. La route entre La portion espagnole et française d’Iraty est vraiment magique et là encore le paysage basque sublime le voyage. Nous nous arrêtons pour prendre des photos, nous sommes dans les temps et sentons approcher la fin de l’aventure… Il faudra à tous prix, revenir ici par une belle journée d’automne avec ces lumières si particulière et ses couleurs chatoyantes, pour profiter des lieux, avec quelques bikers. Promesse faite…
Quand je vous dis que cette moto est trop haute pour moi !
Nous retrouvons la civilisation et sa cohorte de touristes, qui subjugué par le paysage a davantage tendance à admirer le paysage que regarder la route, ce qui nous vaut à l’occasion quelques frayeurs ! D’autant plus que je n’ai plus de feu avant… En effet hier, lors de ma traversée des gués subaquatiques en mode sou marinier, de l’eau s’est immiscé dans mon feu avant… c’est du plus bel effet, on dirait un aquarium ambulant, sauf que l’ampoule n’a pas vraiment apprécié !
Au pied de la route qui monte vers les chalets d’Iraty, j’aperçois, un 1200 GS quelques hectomètres devant… Avec Bernardo notre sang ne fait qu’un tour, et sous l’effet de l’ivresse de l’altitude, nous nous lançons à la poursuite du récalcitrant et réussirons, après quelques figures de style et nous y être très sérieusement employé, à le doubler juste avant le sommet. Ce qui me vaut au passage un beau tout droit, qui s’achèvera sans conséquence et sur mes 2 roues sur le bas-côté opposé… Il faut bien de temps en temps, laisser la passion l’emporter sur la raison. Nous laisserons au sommet le pauvre teuton (modèle standard, 1.95m, 110 kg) et sa GS équipée de l’ABS, de l’anti patinage, du correcteur de trajectoire, du détecteur de bouses de vaches, incrédule et fort désappointé de s’être fait doubler par deux enduros chaussées en pneus TT.
Du col de Bagargui nous rejoignons gentiment Ahusquy, dernier arrêt photo, puis redescendons vers Aussurucq, Mauléon, Barcus, Oloron et la Maison. La fin du trajet est éprouvante pour notre séant, les selles de nos motos étant particulièrement étroites et fermes !
Dernier Arrêt à Nay, pour boire un pot en terrasse ; on se refait rapidement le film de ses 4 jours passés ensemble, 4 jours vraiment sympas où nous sommes régalés, dépaysement, avec l’impression de vivre une belle aventure…
Merci à toi Bernardo, d’avoir répondu présent lorsque je t’ai présenté le projet et d’avoir par ta présence rendu ce périple si sympathique… Et bientôt à nous le Maroc, mon ami !
On émerge assez tôt, finalement si hier soir nous étions bien « rôtis », la nuit ne fut pas aussi réparatrice que ça… Je me lève, jette un coup d’œil dans la ruelle, avec la légitime appréhension de tous bons motards qui se respecte ; les motos sont toujours là. … On en profite pour tatailler un peu, pour évoquer les gars qui se tapent le Dakar sur 3 semaines, avec des étapes bien plus longues, à un rythme bien plus soutenue et avec des bécanes bien plus lourdes, ça fait beaucoup de bien plus tout ça ! 8 heures, on descend déjeuner. Bernardo se réjouit à la vue d’une bonne orange dont il va pouvoir se délecter les papilles. Dommage, elle est tout aussi lyophiliser que les affaires qu’il a fait rentrer dans sa sacoche de réservoir (ndlr) ; pas grave, on se partage la mienne qui n’est cependant pas beaucoup plus juteuse. On règle la note, 31€ par tête de pipe, rapport qualité prix imbattable, avec qui plus est, une hôte des plus charmante… mais ça c’est Bernardo qui le dit.
On graisse comme la veille les chaînes, on charge tout le barda, d’ailleurs va falloir vite qu’on arrive, sinon mes sacoches vont finir en kit ! Solution à repenser pour le prochain périple.
On emprunte un petit bout d’autopista et on refait le plein, à la station où hier, nous nous étions aperçu de notre légère erreur de navigation ; pour cette raison non plus, nous ne sommes pas prêts de nous aligner au départ du Dakar ; bien que nous soyons en net progrès et que nous ayons déjà fait bien pire !!! Si, si, pour l’anecdote lors de notre dernier voyage au Maroc, nous nous sommes retrouvés au soir d’une étape plus loin de notre point d’arrivée, qu’au départ le matin ! Mais comme dirait l’autre « ça c’était avant… ». Le gérant de la station nous reconnait, peut-être parce que hier, ma Visa Gold (c’est bien la peine !) a refusé la transaction ?
On repart, jardine un peu puis on traverse le chantier d’un pont en construction, pour enfin retrouver la trace. Une magnifique route qui serpente au fond de la vallée de Roncal.
On quitte la route, pour emprunter une piste en cailloux tout en montée, nous allons aujourd’hui nous frotter de nouveau au massif pyrénéen passage obligatoire sur le chemin du retour. Nous parvenons à un plateau, qui entre 2 courbes, alterne entre petites montées et descentes, sous-bois et clairières ; l’endroit est très agréable mais nous devons cependant être très attentifs, puisque sûrement suite à quelques orages, des arbres sont tombés en bord de piste et parfois les troncs sont à hauteur de tête ! Nous redescendons du plateau, pour Plonger vers Ochagavia. La nature de la piste n’a pas changé, empierré en calcaire, et si sur le plat, cela ne me pose pas de problème, dans la descente avec mon pneu dont le profil ressemble davantage à un slick qu’à un pneu de TT, ça devient beaucoup plus tendu. Tant et si bien, qu’à l’approche d’une belle épingle en descente, alors que j’effleure la pédale de frein, l’arrière commence à se dérober ! Je me rabats donc sur l’option rétrogradage en jouant davantage du frein avant. Si jamais un troupeau de dahut venait à déboucher devant mes roues, ce serait un vrai carnage, tellement je me sens dans l’incapacité de m’arrêter !!! Dans Ochagavia nous empruntons une toute petite ruelle puis slalomons sur les crêtes alentours, le terrain de jeu est très sympa et varié, terre, pierres et dans un sous-bois même un peu sablonneux. Arrivés au point culminant, nous nous arrêtons prendre une photo et profitons de la vue. Les paysages du pays Basque sont vraiment typiques et uniques, reconnaissables entre tous, les prairies verdoyantes se disputent l’espace aux parties boisées, le tout formant un canevas en relief, où sont disséminées quelques fermes nichées dans des endroits improbables, loin de tout… On ne s’en lasse pas de l’immensité de ses étendues.
Mais non Bernardo, j'te dis que là ça va pas passer !!!
Allez, toujours vaillants, nous voilà repartis et là nous attend une descente mémorable, toujours empierrées de cailloux calcaire, mais on dirait qu’ils viennent de les étaler la veille et qu’ils n’ont pas lésiné sur les quantités ! Vingt Dious, ça roule sous les roues et en plus la descente n’en finit pas, les épingles succèdent aux épingles, notre prestation s’apparente davantage à du sport de glisse, plus ou moins contrôlé, qu’à de la moto ! Bernardo, s’arrête même à un moment, croyant avoir crevé tellement sa moto dérive. Quant à moi, j’ai l’impression que la prochaine épingle sera la dernière de ma courte vie d’enduriste, et essaye d’anticiper pour savoir à quel arbuste je vais pouvoir m’accrocher quand ma moto plongera dans le vide. On est trop gonflé, on est trop gonflé !!! Ouf, enfin en bas. On repart dans le dédale des routes basques, puis on bifurque vers une pseudo piste, puisque cette dernière est bétonnée sur des kilomètres ! D’ailleurs nous avons remarqué que sur certaines pentes bien raides les autochtones, n’hésite pas à bétonner, prouvant si besoin il en était que la région est assez riche et que l’on ne lésine pas sur les moyens… certains mal pensants feront le parallèle avec la taille des maisons basques en affirmant que si ces derniers possèdent d’aussi imposantes habitations c’est tout simplement parce qu’ils ne savent pas arrêter les bétonnières !
On s’approche de l’heure du déjeuner et il commence à faire faim sous les casques… Nous gravissons une piste très pentue, truffée d’épingles, destinée elle aussi à être très prochainement bétonnée. D’ailleurs elle est entièrement recouverte d’un mélange de sable et de calcaire en cours de compactage ; sauf que ce n’est pas encore compacté !!! Bernardo ouvre la voie avec style, sortie de virage en dérapage sur l’accélération, je le suis ou du moins j’essaye avec mon pneu arrière aussi lisse que le crâne de Kojak, ça devient sportif, j’ai l’étrange sensation d’être en mode patinage permanent ! Arrivé dans un petit pueblo, nous demandons s’il y a moyen de se restaurer ? Nada… le village suivant, idem et pas mieux dans le 3éme ! On retombe sur la route de Pampelune et enfin trouvons notre bonheur par l’intermédiaire d’une petite épicerie. Nous sommes en plein sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle et les pèlerins sont légions ; j’ai l’impression que l’on dénote un peu dans le paysage local… Bocadillos al jamon y al queso, une ch’tite glace parce qu’on l’a bien mérité et puis parce que nous sommes des gros gourmands !
Cet aprèm’ au programme, nous devons emprunter une piste dont l’accès est payant, 50 roros, pas vraiment donné mais qui donne un droit de passage à l’année… ah, la belle affaire ! S’apprêterait-on à rentrer dans une enclave helvétique ? Bon, on avisera le moment venu… En selle, nous voilà repartis, nous sillonnons un peu le même profil de pistes que ce matin, majoritairement en sous-bois pour nous retrouver en haut d’Iraty mais toujours côté espagnol. Le temps se couvre, la météo l’avait annoncé… nous faisons une pause pour décider de la route à prendre : soit on suit la trace qui nous amène à Saint jean Pied de Cochon mais sans grand intérêt puisque il semblerait que l’on n’empruntera plus de piste et au risque de se mouiller, soit on coupe par les chalets d’Iraty et le col de Bagargui. La décision est vite prise, direction Bagargui ! Maintenant nous sommes en free-lance plus de trace à suivre, mais ce n’est pas bien grave car « ici, c’est chez nous ! Et chez nous, on connait ! Non mais ! ».
« Euh au fait Bernardo, elle était où la portion payante ? »
« Ben, je ne sais pas, j’ai rien vu… »
« Bon, moi non plus… » Et en plus nous sommes sincères, nous n’avons effectivement rien vu !
Allez, en avant. La route entre La portion espagnole et française d’Iraty est vraiment magique et là encore le paysage basque sublime le voyage. Nous nous arrêtons pour prendre des photos, nous sommes dans les temps et sentons approcher la fin de l’aventure… Il faudra à tous prix, revenir ici par une belle journée d’automne avec ces lumières si particulière et ses couleurs chatoyantes, pour profiter des lieux, avec quelques bikers. Promesse faite…
Quand je vous dis que cette moto est trop haute pour moi !
Nous retrouvons la civilisation et sa cohorte de touristes, qui subjugué par le paysage a davantage tendance à admirer le paysage que regarder la route, ce qui nous vaut à l’occasion quelques frayeurs ! D’autant plus que je n’ai plus de feu avant… En effet hier, lors de ma traversée des gués subaquatiques en mode sou marinier, de l’eau s’est immiscé dans mon feu avant… c’est du plus bel effet, on dirait un aquarium ambulant, sauf que l’ampoule n’a pas vraiment apprécié !
Au pied de la route qui monte vers les chalets d’Iraty, j’aperçois, un 1200 GS quelques hectomètres devant… Avec Bernardo notre sang ne fait qu’un tour, et sous l’effet de l’ivresse de l’altitude, nous nous lançons à la poursuite du récalcitrant et réussirons, après quelques figures de style et nous y être très sérieusement employé, à le doubler juste avant le sommet. Ce qui me vaut au passage un beau tout droit, qui s’achèvera sans conséquence et sur mes 2 roues sur le bas-côté opposé… Il faut bien de temps en temps, laisser la passion l’emporter sur la raison. Nous laisserons au sommet le pauvre teuton (modèle standard, 1.95m, 110 kg) et sa GS équipée de l’ABS, de l’anti patinage, du correcteur de trajectoire, du détecteur de bouses de vaches, incrédule et fort désappointé de s’être fait doubler par deux enduros chaussées en pneus TT.
Du col de Bagargui nous rejoignons gentiment Ahusquy, dernier arrêt photo, puis redescendons vers Aussurucq, Mauléon, Barcus, Oloron et la Maison. La fin du trajet est éprouvante pour notre séant, les selles de nos motos étant particulièrement étroites et fermes !
Dernier Arrêt à Nay, pour boire un pot en terrasse ; on se refait rapidement le film de ses 4 jours passés ensemble, 4 jours vraiment sympas où nous sommes régalés, dépaysement, avec l’impression de vivre une belle aventure…
Merci à toi Bernardo, d’avoir répondu présent lorsque je t’ai présenté le projet et d’avoir par ta présence rendu ce périple si sympathique… Et bientôt à nous le Maroc, mon ami !
