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La République et l'Empire
Obéron
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- Message n°27
Re: La République et l'Empire
Rebonsoir !!!
Mais où est donc le premier épisode ???
Mais il n'y a jamais eu de premier épisode Miss ! Vous êtes pourtant bien placée pour le savoir... Il est vrai que trois ans ont passé, chère B...
lady Breizh
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- Message n°28
Re: La République et l'Empire
Christ des Spiguet's a écrit:Sont cons ces chats !!!
c'était vraiment trop tentant Christ...........!!!
encore merci, Oberon, pour ces moments hors du temps........bien que , j'ai la chance de vivre en dehors du temps..........!!
Obéron
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- Message n°29
Re: La République et l'Empire
Episode VI
Les cadres des motos se disloquent, la plaine disparaît, couverte d’épaves et de cadavres sanglants ; les moindres replis, les rochers se peuplent de morts, l’armée entière de l’expédition républicaine fuit en désordre. Un gémissement mêlé de sanglots règne sur la morne étendue, jusqu’à l’heure où le cœur de la sombre nuit les fera disparaître…
La vision de la supra fée Eliza a souvent troublé le sommeil de Tchop. Elle s’était confiée à lui car ses images puissantes et terribles, commandées par le Procureur Fifree pour prévenir tout désordre dans l’équilibre précaire entre la République kibérienne et l’Empire, étaient trop lourdes pour elle, jeune fée que Patatrike avait formée à l’art difficile de la médiumnité suprasensible. Elle partait souvent de longues périodes dans des contrées désertiques, pratiquer l’introspection et approcher la sagesse ou, au contraire, se fondait dans des foules bigarrées où la solitude y est plus grande encore. Ces images étaient-elles visionnaires ? Traduisaient-elles une peur ou était-ce la résurgence de conflits passés d’une époque où toutes les idéologies, les religions, s’érigeaient en Vérité incompressible pour le bien du peuple, des masses, des nations, des ethnies pour éteindre la frustration, étancher la soif de pouvoir… ?
Cette envie de marcher sur Rome a tant occupé les hommes…
Lorsque arrivent Barbarella et Olie van Elleboog dans la cour de Zé, elles ne sont pas surprises d’y trouver XD, les bras croisés, à cheval sur Sister. Tchop, en toge civile malgré ces heures de fébrilité générale, et Shovel1, visiblement encore fatigué de ses récents efforts, l’encadrent pour former le trio le plus complémentaire et pour cela le plus redouté par l’Empire.
Barbarella sait qu’il lui faut combattre. Sur un filet de gaz impeccable, elle s’approche lentement de Sister et vient déposer sa roue avant dans l’axe de celle de Sister. Les deux adversaires sont ainsi face à face pour le combat osmotique mental le plus important de la dernière décade.
XD, une nouvelle fois, fait craquer le superbe moteur de Sister, un Knucklehead Grand Cru que Shovel1 couve avec amour depuis il ne sait plus combien d’années pour le faire sonner à la hauteur du talent d’XD. Instantanément, la vibration du moteur ressentie à la roue avant de Sister se transmet à celle de la machine de Barbarella qui pourtant ne cille pas. Olie, dans le dos de Barbarella, maintient celle-ci par la taille, son front se plaquant sur la nuque de Barbarella tandis que ses genoux enserrent ses cuisses… Elles semblent ne plus faire qu’une…
XD et Barbarella, arc-boutés sur leurs guidons, savent que la lutte qu’ils vont se livrer à coups d’arguments télépathiques, ne peut se poursuivre que par l’osmose qu’ils font avec leur machine, outil indispensable, passerelle de leurs intellects et de leurs émotions vers l’autre à convaincre, peut-être à neutraliser. Un problème moteur, une baisse soudaine du ralenti, un échauffement prématuré, et c’est à coup sûr la défaite ! L’osmose rompue, l’adversaire s’engouffre dans la brèche et d’une concentration aiguë taille en pièces la résistance anarchique et désespérée de l’infortuné perdant...
A suivre
Les cadres des motos se disloquent, la plaine disparaît, couverte d’épaves et de cadavres sanglants ; les moindres replis, les rochers se peuplent de morts, l’armée entière de l’expédition républicaine fuit en désordre. Un gémissement mêlé de sanglots règne sur la morne étendue, jusqu’à l’heure où le cœur de la sombre nuit les fera disparaître…
La vision de la supra fée Eliza a souvent troublé le sommeil de Tchop. Elle s’était confiée à lui car ses images puissantes et terribles, commandées par le Procureur Fifree pour prévenir tout désordre dans l’équilibre précaire entre la République kibérienne et l’Empire, étaient trop lourdes pour elle, jeune fée que Patatrike avait formée à l’art difficile de la médiumnité suprasensible. Elle partait souvent de longues périodes dans des contrées désertiques, pratiquer l’introspection et approcher la sagesse ou, au contraire, se fondait dans des foules bigarrées où la solitude y est plus grande encore. Ces images étaient-elles visionnaires ? Traduisaient-elles une peur ou était-ce la résurgence de conflits passés d’une époque où toutes les idéologies, les religions, s’érigeaient en Vérité incompressible pour le bien du peuple, des masses, des nations, des ethnies pour éteindre la frustration, étancher la soif de pouvoir… ?
Cette envie de marcher sur Rome a tant occupé les hommes…
Lorsque arrivent Barbarella et Olie van Elleboog dans la cour de Zé, elles ne sont pas surprises d’y trouver XD, les bras croisés, à cheval sur Sister. Tchop, en toge civile malgré ces heures de fébrilité générale, et Shovel1, visiblement encore fatigué de ses récents efforts, l’encadrent pour former le trio le plus complémentaire et pour cela le plus redouté par l’Empire.
Barbarella sait qu’il lui faut combattre. Sur un filet de gaz impeccable, elle s’approche lentement de Sister et vient déposer sa roue avant dans l’axe de celle de Sister. Les deux adversaires sont ainsi face à face pour le combat osmotique mental le plus important de la dernière décade.
XD, une nouvelle fois, fait craquer le superbe moteur de Sister, un Knucklehead Grand Cru que Shovel1 couve avec amour depuis il ne sait plus combien d’années pour le faire sonner à la hauteur du talent d’XD. Instantanément, la vibration du moteur ressentie à la roue avant de Sister se transmet à celle de la machine de Barbarella qui pourtant ne cille pas. Olie, dans le dos de Barbarella, maintient celle-ci par la taille, son front se plaquant sur la nuque de Barbarella tandis que ses genoux enserrent ses cuisses… Elles semblent ne plus faire qu’une…
XD et Barbarella, arc-boutés sur leurs guidons, savent que la lutte qu’ils vont se livrer à coups d’arguments télépathiques, ne peut se poursuivre que par l’osmose qu’ils font avec leur machine, outil indispensable, passerelle de leurs intellects et de leurs émotions vers l’autre à convaincre, peut-être à neutraliser. Un problème moteur, une baisse soudaine du ralenti, un échauffement prématuré, et c’est à coup sûr la défaite ! L’osmose rompue, l’adversaire s’engouffre dans la brèche et d’une concentration aiguë taille en pièces la résistance anarchique et désespérée de l’infortuné perdant...
A suivre
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- Message n°30
Re: La République et l'Empire
la suite...........la suite!! je viens de finir le VI!!
as-tu prévu d'autres aventures après le IIX ?
as-tu prévu d'autres aventures après le IIX ?
Obéron
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- Message n°31
Re: La République et l'Empire
Merci Milady ! Le VI est scindé en deux pour ne pas faire un post trop lourd et ménager le suspens... Donc, deuxième partie du VI, demain !
lady Breizh
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- Message n°32
Re: La République et l'Empire
Obéron a écrit:Merci Milady ! Le VI est scindé en deux pour ne pas faire un post trop lourd et ménager le suspens... Donc, deuxième partie du VI, demain !
je lirai cela dimanche alors........je pars rouler en Finistère demain!!!
encore, merci........pour ces lectures!!
Obéron
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- Message n°33
Re: La République et l'Empire
je pars rouler en Finistère demain!!!
Ah rouler sur les côtes du Penn ar bed ! De Douarnenez à Ploudalmézeau en passant par Crozon... quels souvenirs !
Bonne route et sois prudente !
lady Breizh
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- Message n°34
Re: La République et l'Empire
je vais vers Douarnenez, retrouver certains bikers HD pour une petite virée!!
je suis d'accord avec toi.............mais, toute le Bretagne est plaisante, j'habite près du Cap Fréhel/St Malo, Cancale..........et de l'autre côté la côte de granit rose........Paimpol et ses falaises!!!! (n'est-ce- pas Christ)), Trébeurden.........!! et j'en passe et dans le centre Les Monts d'Arrées et ses légendes..........comme tu le vois Obéron...........je suis grande fan de Ma Bretagne!!!
à+,
je suis d'accord avec toi.............mais, toute le Bretagne est plaisante, j'habite près du Cap Fréhel/St Malo, Cancale..........et de l'autre côté la côte de granit rose........Paimpol et ses falaises!!!! (n'est-ce- pas Christ)), Trébeurden.........!! et j'en passe et dans le centre Les Monts d'Arrées et ses légendes..........comme tu le vois Obéron...........je suis grande fan de Ma Bretagne!!!
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- Message n°35
Re: La République et l'Empire
Alors là bravo, je ne me souviens pas de cette nouvelle du temps de PB.
J'espère qu'il y aura une suite (en attendant je m'impatiente de connaître la fin de celle-ci)
Et puis oh comble de vanité si dans cette future odyssée ( le retour du chevalier biker, la fonte contre attaque ou autre...) je pouvais faire une petite apparition...
pas un personnage principal bien sûr, juste un clin d'oeil hein...
un jeune (on ne rit pas!) palawan, écuyer d'un grand maître customizer par exemple
bon ok
J'espère qu'il y aura une suite (en attendant je m'impatiente de connaître la fin de celle-ci)
Et puis oh comble de vanité si dans cette future odyssée ( le retour du chevalier biker, la fonte contre attaque ou autre...) je pouvais faire une petite apparition...
pas un personnage principal bien sûr, juste un clin d'oeil hein...
un jeune (on ne rit pas!) palawan, écuyer d'un grand maître customizer par exemple
bon ok
Obéron
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- Message n°36
Re: La République et l'Empire
Episode VI (deuxième partie)
Les premières pensées sont perceptibles par l’entourage car la vitesse de transmission est encore à la portée d’un chevalier non spécialisé. On voit passer pêle-mêle des visages d’hommes et de femmes qui ont marqué l’histoire pour leur contribution aux civilisations passées dans les domaines les plus divers comme les sciences, l’urbanisme, les arts, la philosophie, les techniques… Des concepts, notions et raisonnements circulent, s’échangent et se percutent, tournoient et s’enveloppent dans une virevoltante dialectique que des années d’entraînement acharné ont permis d’acquérir et de parfaire en vue de joutes comme celle qui accapare en ce moment même nos deux belligérants.
Soudain, le moteur de Sister hoquette et XD, sans quitter Barbarella des yeux, tourne sa poignée de gaz des quelques millimètres suffisants pour relancer le Knucklehead en un dixième de seconde, une éternité pour Tchop et Shovel1 qu’un frisson glacé a pétrifié.
Les images, comme subliminales, sont maintenant illisibles, le rythme s’est accéléré de manière vertigineuse, les moteurs ont monté leur régime de plusieurs crans et l’intro mezzo voce s’est mu en allegro sur lequel les fronts se plissent, où la sueur apparaît, signe de faiblesse, chez Barbarella dont la machine ronronne pourtant d’une fréquence parfaite. Les vibrations du Knuckle la déstabilisent peut-être. C’est alors, sous le regard incrédule de Tchop et Shovel1, que Olie van Elleboog se fond en Barbarella comme un spectre descend dans un corps ; le regard de Barbarella devient dur, ses yeux plus bleus que jamais, d’un bleu presque outremer, dont la beauté ne saurait faire oublier l’inquiétante et obsédante fixité que soutient toujours XD à la concentration terrifiante !
Les moteurs sont maintenant à plein régime, une tornade ne ferait pas davantage de bruit que ces deux machines hurlantes. Sont-ce les machines ou les cerveaux exceptionnels des adversaires qui troublent ainsi l’air d’une opacité suintante et lourde ?
Le jour tombe et d’autres motos arrivent qu’on distingue à peine, attirées (appelées ?) par la scène symbolique qui se joue ici : on reconnaît pourtant Kiscool sur son attelage ; Picvert, l’anarchiste régulateur et Vince24 qui se rapprochent de Tchop ; Koyot et hder06 aux machines puissantes et rutilantes ; Fredo est là aussi, une guitare en bandoulière comme un troubadour de l’amour courtois ; et Patatrike venue tout droit de la Matrice galactique où elle a assisté la naissance d’un nouveau chevalier.
Mais lorsque Barbarella s’effondre, Slipencoton ne rit plus depuis longtemps et Biker 07 laisse tomber sa bière qui, sur la poussière de la cour de Zé, dans un silence assourdissant, fait un bruit mat.
A suivre.
Les premières pensées sont perceptibles par l’entourage car la vitesse de transmission est encore à la portée d’un chevalier non spécialisé. On voit passer pêle-mêle des visages d’hommes et de femmes qui ont marqué l’histoire pour leur contribution aux civilisations passées dans les domaines les plus divers comme les sciences, l’urbanisme, les arts, la philosophie, les techniques… Des concepts, notions et raisonnements circulent, s’échangent et se percutent, tournoient et s’enveloppent dans une virevoltante dialectique que des années d’entraînement acharné ont permis d’acquérir et de parfaire en vue de joutes comme celle qui accapare en ce moment même nos deux belligérants.
Soudain, le moteur de Sister hoquette et XD, sans quitter Barbarella des yeux, tourne sa poignée de gaz des quelques millimètres suffisants pour relancer le Knucklehead en un dixième de seconde, une éternité pour Tchop et Shovel1 qu’un frisson glacé a pétrifié.
Les images, comme subliminales, sont maintenant illisibles, le rythme s’est accéléré de manière vertigineuse, les moteurs ont monté leur régime de plusieurs crans et l’intro mezzo voce s’est mu en allegro sur lequel les fronts se plissent, où la sueur apparaît, signe de faiblesse, chez Barbarella dont la machine ronronne pourtant d’une fréquence parfaite. Les vibrations du Knuckle la déstabilisent peut-être. C’est alors, sous le regard incrédule de Tchop et Shovel1, que Olie van Elleboog se fond en Barbarella comme un spectre descend dans un corps ; le regard de Barbarella devient dur, ses yeux plus bleus que jamais, d’un bleu presque outremer, dont la beauté ne saurait faire oublier l’inquiétante et obsédante fixité que soutient toujours XD à la concentration terrifiante !
Les moteurs sont maintenant à plein régime, une tornade ne ferait pas davantage de bruit que ces deux machines hurlantes. Sont-ce les machines ou les cerveaux exceptionnels des adversaires qui troublent ainsi l’air d’une opacité suintante et lourde ?
Le jour tombe et d’autres motos arrivent qu’on distingue à peine, attirées (appelées ?) par la scène symbolique qui se joue ici : on reconnaît pourtant Kiscool sur son attelage ; Picvert, l’anarchiste régulateur et Vince24 qui se rapprochent de Tchop ; Koyot et hder06 aux machines puissantes et rutilantes ; Fredo est là aussi, une guitare en bandoulière comme un troubadour de l’amour courtois ; et Patatrike venue tout droit de la Matrice galactique où elle a assisté la naissance d’un nouveau chevalier.
Mais lorsque Barbarella s’effondre, Slipencoton ne rit plus depuis longtemps et Biker 07 laisse tomber sa bière qui, sur la poussière de la cour de Zé, dans un silence assourdissant, fait un bruit mat.
A suivre.
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- Message n°37
Re: La République et l'Empire
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- Message n°38
Re: La République et l'Empire
oops!!!
le suspens est à son paroxysme.............ne nous fait pas trop languir, Obéron!!!!
vite, la suite................!! STP
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- Message n°39
Re: La République et l'Empire
Episode VII (1ère partie)
XD, hagard, descend de Sister, aidé par Tchop tandis que Shovel1 béquille Sister avec la délicatesse d’une lionne prenant son petit dans la gueule. Le knucklehead cliquette de refroidissement bienvenu.
- Je n’ai jamais été si loin… je commençais… à souffrir… de confusion… m’en suis sorti… sais pas comment…
Haletant, les stigmates de l’épuisement creusant son visage épouvanté, XD s’accroche à Tchop qui peut lire dans ses yeux la peur et l’incompréhension.
- Tchop ! Elle gagnait, … Elle avait gagné … !
Picvert, Beuz et Atchoum s’approchent de Shovel1 qui, circonspect, fait le tour de la jolie Deuce Twin Cam à injection :
- Qu’est-ce que t’en penses ?
- C’est la moto tu crois ?
- La fille n’avait pas l’air spécialement fatiguée…
Shovel1, accroupi, reste un temps à fixer le moteur de la Deuce puis se retourne et lève la tête vers ses visiteurs :
- Ce moteur n’a rien ! rien, vous m’entendez ? Il est comme neuf ! … et puis ce n’est pas une « fille » ajoute-t-il à voix basse, comme pour lui-même.
En se redressant, il conclut : panne électrique messieurs ! Oui, électrique ! Et de leur montrer le pourquoi du comment sur le circuit et son altération au niveau du boîtier central. Les trois compères, d’un air entendu, acquiescent ostensiblement, autant pour ne pas contrarier Shovel1 que pour ne pas avouer qu’ils n’ont pas tout compris…
On encercle la députée Barbarella. La victoire semblant acquise, la joie n’est pourtant pas triomphante et beaucoup de respect circule autour d’elle. Elle s’est battue, seule, sur terrain adverse, dans un climat hostile, affrontant peut-être le meilleur qu’elle a -presque- vaincu.
- Elle semble plus grande couchée que debout ! paraphrase Zé alors que Patatrike se penche sur elle.
Une mélancolique complainte sort de la bouche de Barbarella, à peine perceptible :
Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un silence, puis…
A SUIVRE
XD, hagard, descend de Sister, aidé par Tchop tandis que Shovel1 béquille Sister avec la délicatesse d’une lionne prenant son petit dans la gueule. Le knucklehead cliquette de refroidissement bienvenu.
- Je n’ai jamais été si loin… je commençais… à souffrir… de confusion… m’en suis sorti… sais pas comment…
Haletant, les stigmates de l’épuisement creusant son visage épouvanté, XD s’accroche à Tchop qui peut lire dans ses yeux la peur et l’incompréhension.
- Tchop ! Elle gagnait, … Elle avait gagné … !
Picvert, Beuz et Atchoum s’approchent de Shovel1 qui, circonspect, fait le tour de la jolie Deuce Twin Cam à injection :
- Qu’est-ce que t’en penses ?
- C’est la moto tu crois ?
- La fille n’avait pas l’air spécialement fatiguée…
Shovel1, accroupi, reste un temps à fixer le moteur de la Deuce puis se retourne et lève la tête vers ses visiteurs :
- Ce moteur n’a rien ! rien, vous m’entendez ? Il est comme neuf ! … et puis ce n’est pas une « fille » ajoute-t-il à voix basse, comme pour lui-même.
En se redressant, il conclut : panne électrique messieurs ! Oui, électrique ! Et de leur montrer le pourquoi du comment sur le circuit et son altération au niveau du boîtier central. Les trois compères, d’un air entendu, acquiescent ostensiblement, autant pour ne pas contrarier Shovel1 que pour ne pas avouer qu’ils n’ont pas tout compris…
On encercle la députée Barbarella. La victoire semblant acquise, la joie n’est pourtant pas triomphante et beaucoup de respect circule autour d’elle. Elle s’est battue, seule, sur terrain adverse, dans un climat hostile, affrontant peut-être le meilleur qu’elle a -presque- vaincu.
- Elle semble plus grande couchée que debout ! paraphrase Zé alors que Patatrike se penche sur elle.
Une mélancolique complainte sort de la bouche de Barbarella, à peine perceptible :
Pour l’enfant amoureux de cartes et d’estampes
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un silence, puis…
A SUIVRE
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- Message n°40
Re: La République et l'Empire
et????????????????????????, ensuite, tu sais, la patience n'est pas ma qualité principale
pour la ballade : de Douarnenez on est remonté sur les Monts d'Arrées, Pleyben, Braspart...........jusqu'à la chapelle de la Montagne St Michel pour dominer la Cornouaille, le Leon et le Trégor................j'ai eu une pensée pour toi, Obéron, pour ma part un petit 400 kms bienvenu.......... le temps était super doux..........!!rentrée vers 23h30 !
une petite frayeur dans Chateaulin quand "2 motards bleus" sont restés derrière moi un de chaque côte.......j'ai vu le PV poindre, pour pots bruyants (S&S) et non homologués et puis, non..........sont partis vers d'autres cieux........!!
pour la ballade : de Douarnenez on est remonté sur les Monts d'Arrées, Pleyben, Braspart...........jusqu'à la chapelle de la Montagne St Michel pour dominer la Cornouaille, le Leon et le Trégor................j'ai eu une pensée pour toi, Obéron, pour ma part un petit 400 kms bienvenu.......... le temps était super doux..........!!rentrée vers 23h30 !
une petite frayeur dans Chateaulin quand "2 motards bleus" sont restés derrière moi un de chaque côte.......j'ai vu le PV poindre, pour pots bruyants (S&S) et non homologués et puis, non..........sont partis vers d'autres cieux........!!
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- Message n°41
Re: La République et l'Empire
merci maitre
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- Message n°42
Re: La République et l'Empire
Merci milady de m'avoir fait passer un instant sur les côtes du Penn ar bed !
Quant à ta demande formulée, il suffit de faire un copier/coller dans Word de tous les épisodes. D'autant que c'est sous cette forme que la nouvelle a été éditée (en huit épisodes).
On peut également les éditer ensuite en format PDF pour un rendu "plus joli" !
Quant à ta demande formulée, il suffit de faire un copier/coller dans Word de tous les épisodes. D'autant que c'est sous cette forme que la nouvelle a été éditée (en huit épisodes).
On peut également les éditer ensuite en format PDF pour un rendu "plus joli" !
Obéron
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- Message n°43
Re: La République et l'Empire
Episode VII (deuxième partie)
"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé."
…
Le visage contre le sol, les yeux mi-clos, la chevelure souillée d’une poussière grise maculant ses joues d’albâtre, elle murmure ses vers qu’elle apprît, il y a longtemps, si longtemps… lorsqu’elle aimait encore lire, que le temps s’étendait, nonchalant d’elle, jusqu’aux soirs tranquilles de sa jeunesse avide et innocente.
- Elle délire… murmure Calou d’un air compatissant.
- Mais non, c’est de la po-é-sie ! proteste Solénoïde en jetant à Calou un regard exaspéré.
- Allons ! Messieurs… s’il vous plaît ! … un peu de tenue, je vous prie ! interrompt Kisscool invitant à davantage de tenue en la circonstance.
Alors qu’elle se sent glisser doucement vers l’éternité, elle entend une voix d’abord lointaine, puis qui se rapproche et s’amplifie jusqu’à la tirer de la froide torpeur qui l’emmenait déjà :
- Barbarella ! BARBARELLA !
Patatrike la convoque au retour chez les vivants et, la prenant par les épaules, la soulève légèrement pour la prendre dans ses bras. L’altière combattante à céder le pas à l’animal blessé. Barbarella, livide, comme abandonnée et sans force jette à Patatrike le regard terne de quelqu’un qui tarde à choisir entre l’oubli de soi et la condamnation à vivre :
- Je… je suis… Olie… je suis Olie…
A suivre…
Fin au prochain épisode.
"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé."
…
Le visage contre le sol, les yeux mi-clos, la chevelure souillée d’une poussière grise maculant ses joues d’albâtre, elle murmure ses vers qu’elle apprît, il y a longtemps, si longtemps… lorsqu’elle aimait encore lire, que le temps s’étendait, nonchalant d’elle, jusqu’aux soirs tranquilles de sa jeunesse avide et innocente.
- Elle délire… murmure Calou d’un air compatissant.
- Mais non, c’est de la po-é-sie ! proteste Solénoïde en jetant à Calou un regard exaspéré.
- Allons ! Messieurs… s’il vous plaît ! … un peu de tenue, je vous prie ! interrompt Kisscool invitant à davantage de tenue en la circonstance.
Alors qu’elle se sent glisser doucement vers l’éternité, elle entend une voix d’abord lointaine, puis qui se rapproche et s’amplifie jusqu’à la tirer de la froide torpeur qui l’emmenait déjà :
- Barbarella ! BARBARELLA !
Patatrike la convoque au retour chez les vivants et, la prenant par les épaules, la soulève légèrement pour la prendre dans ses bras. L’altière combattante à céder le pas à l’animal blessé. Barbarella, livide, comme abandonnée et sans force jette à Patatrike le regard terne de quelqu’un qui tarde à choisir entre l’oubli de soi et la condamnation à vivre :
- Je… je suis… Olie… je suis Olie…
A suivre…
Fin au prochain épisode.
Obéron
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- Message n°44
Re: La République et l'Empire
- Je… je suis… Olie… je suis Olie…
Episode VIII (1ère partie)
- Hé ! Hé ! Bien sûr que tu es au lit ! Ecoute, tout le monde est debout, prêt à partir et toi tu es encore couchée ! Dépêche-toi ! Il y a du café chaud et des croissants que Chauve-souris est allée chercher… Allez debout ma grande !
Patatrike sortie, Barbarella se redresse et se frotte les yeux. Elle jette un regard à la chambre, aux deux autres lits impeccables d’Eliza et de Chauve-souris. Elle entend, à travers les murs épais du gîte, les rires et les voix étouffées des copains qui s’affairent avant de reprendre la route.
Une douche plus tard, elle rejoint toute la bande dans le grand séjour. La lumière éclatante de cette belle journée de mai qui commence saute de la fenêtre aux yeux encore ensommeillés de Barbarella comme le flash espiègle d’un paparazzi saluant l’entrée d’une étoile.
- Tiens… Voilà notre députée impériale, s’esclaffe Biker07 dont le sourire barbichonné est surligné d’une moustache chocolatée déposée là par la tasse qu’il tient encore, à l’anglaise, le petit doigt relevé d’une main pleine de doigts bagués de têtes de mort dont il fait la collec’, comme il dit. Biker07 adore le chocolat chaud. Le matin. Le matin seulement. Pas après. Après, non.
- Ca va ? T’as récupéré ? interroge un Beuz hilare, à l’éclatante blondeur qui épate Chauve-souris, habillée de noir de la tête aux pieds.
Barbarella saisit et vide la cafetière restée sur la grande table en chêne clair que Slipencoton a desservie, ne laissant qu’une tasse à petit déjeuner et deux croissants à son intention. Toujours délicat le Slipounet, pense-t-elle furtivement. A droite, sur une petite table carrée, le long du mur, Solénoïde et Calou terminent une partie d’échec acharnée commencée hier soir.
- Z’ont pas encore fini ces deux-là ?... Pourquoi tu m’appelles… députée… je sais plus quoi ? L’interpellation de Biker07 a troublé Barbarella comme l’écho de ce maudit rêve qui la hante encore.
A ces mots, toute la troupe éclate de rire, un rire spontané, énorme et complice, à l’image de l’amitié sans chichis qui unit cette compagnie hétéroclite de partisans. Les vannes pleuvent et ponctuent les rires qui repartent en salves successives.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous riez comme ça ? demande Fab qui entre dans la pièce en reboutonnant son pantalon pendant que la chasse d’eau n’en finit pas de se remplir, puisqu’elle fuit, et qu’il faut la tirer tout doucement comme a dit Shovel1, ce que n’a pas observé Fab, forcément, Fab, toujours un peu décalé, qui aimerait bien rire aussi.
- Mais dites-moi enfin ! insiste Barbarella qui hésite entre fou rire et agacement.
- Tu ne te souviens de rien ? Vraiment ? interroge Fredo en posant sa guitare Les Paul noire sur le velours rouge de l’étui épousant parfaitement ses formes délicates. « Tu es une femme que diable ! Ressaisis-toi ! » ajoute-t-il en rentrant le menton et prenant une voix de ténor mal assurée.
Alors que Barbarella termine son deuxième croissant dont les miettes dessinent comme des écailles sur ses lèvres caféinées d’ocre brun, tout le monde raconte en paroles qui se bousculent, se chevauchant, se répondant en deux ou trois bandes, la soirée d’hier…
A suivre
Episode VIII (1ère partie)
- Hé ! Hé ! Bien sûr que tu es au lit ! Ecoute, tout le monde est debout, prêt à partir et toi tu es encore couchée ! Dépêche-toi ! Il y a du café chaud et des croissants que Chauve-souris est allée chercher… Allez debout ma grande !
Patatrike sortie, Barbarella se redresse et se frotte les yeux. Elle jette un regard à la chambre, aux deux autres lits impeccables d’Eliza et de Chauve-souris. Elle entend, à travers les murs épais du gîte, les rires et les voix étouffées des copains qui s’affairent avant de reprendre la route.
Une douche plus tard, elle rejoint toute la bande dans le grand séjour. La lumière éclatante de cette belle journée de mai qui commence saute de la fenêtre aux yeux encore ensommeillés de Barbarella comme le flash espiègle d’un paparazzi saluant l’entrée d’une étoile.
- Tiens… Voilà notre députée impériale, s’esclaffe Biker07 dont le sourire barbichonné est surligné d’une moustache chocolatée déposée là par la tasse qu’il tient encore, à l’anglaise, le petit doigt relevé d’une main pleine de doigts bagués de têtes de mort dont il fait la collec’, comme il dit. Biker07 adore le chocolat chaud. Le matin. Le matin seulement. Pas après. Après, non.
- Ca va ? T’as récupéré ? interroge un Beuz hilare, à l’éclatante blondeur qui épate Chauve-souris, habillée de noir de la tête aux pieds.
Barbarella saisit et vide la cafetière restée sur la grande table en chêne clair que Slipencoton a desservie, ne laissant qu’une tasse à petit déjeuner et deux croissants à son intention. Toujours délicat le Slipounet, pense-t-elle furtivement. A droite, sur une petite table carrée, le long du mur, Solénoïde et Calou terminent une partie d’échec acharnée commencée hier soir.
- Z’ont pas encore fini ces deux-là ?... Pourquoi tu m’appelles… députée… je sais plus quoi ? L’interpellation de Biker07 a troublé Barbarella comme l’écho de ce maudit rêve qui la hante encore.
A ces mots, toute la troupe éclate de rire, un rire spontané, énorme et complice, à l’image de l’amitié sans chichis qui unit cette compagnie hétéroclite de partisans. Les vannes pleuvent et ponctuent les rires qui repartent en salves successives.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous riez comme ça ? demande Fab qui entre dans la pièce en reboutonnant son pantalon pendant que la chasse d’eau n’en finit pas de se remplir, puisqu’elle fuit, et qu’il faut la tirer tout doucement comme a dit Shovel1, ce que n’a pas observé Fab, forcément, Fab, toujours un peu décalé, qui aimerait bien rire aussi.
- Mais dites-moi enfin ! insiste Barbarella qui hésite entre fou rire et agacement.
- Tu ne te souviens de rien ? Vraiment ? interroge Fredo en posant sa guitare Les Paul noire sur le velours rouge de l’étui épousant parfaitement ses formes délicates. « Tu es une femme que diable ! Ressaisis-toi ! » ajoute-t-il en rentrant le menton et prenant une voix de ténor mal assurée.
Alors que Barbarella termine son deuxième croissant dont les miettes dessinent comme des écailles sur ses lèvres caféinées d’ocre brun, tout le monde raconte en paroles qui se bousculent, se chevauchant, se répondant en deux ou trois bandes, la soirée d’hier…
A suivre
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Re: La République et l'Empire
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L'homme jeune marche plus vite que l'ancien, mais l'ancien connait la route ....
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- Message n°46
Re: La République et l'Empire
oooops!!!!!!!!!!j'ai pris du retard dans la lecture, toujours par monts et par vaux!!........finalement, c'est mieux, j'en aurais plus à me mettre sous les yeux..........ce soir, bien au chaud sous la couette...........super!!
merci, pour la marche à suivre............ pour enregistrer ta nouvelle d'un seul tenant!!
à +
merci, pour la marche à suivre............ pour enregistrer ta nouvelle d'un seul tenant!!
à +
Obéron
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- Message n°47
Re: La République et l'Empire
Episode VIII (deuxième partie)
Barbarella, un brin éméchée, avait pris à partie Tchop, Shovel1 et XD qui vantaient, haut et fort, fonte et carburateurs et vilipendaient tout ce qui marche à puce et injection. Les premiers seraient les garants d’une liberté de manœuvre de motard authentique, les seconds tout juste bon à satisfaire le bourgeois en mal d’image. Pour finir, tombant dans la métaphore grandiloquente, le Bourbon aidant, ils se voyaient, tels les « jedis » de la Guerre des Etoiles, en défenseurs de la République démocratique, face aux assauts menaçants de l’Empire totalitaire. Le sucre de canne contre l’aspartam, le vrai sapin de Noël qui sent contre le succédané en plastique, Arthur Rubinstein contre Richard Claydermann, Janis Joplin contre Madonna, mains calleuses d’ouvrier contre doigts manucurés…
Picvert et Pneros trouvaient ça un peu exagéré, mais bon… quand on est entre soi, tout est permis, on est les meilleurs, c’est bien connu… On les aura !...
- ouais ben j’vous signale que c’est quand même comme ça que Godefroy de Bouillon s’est retrouvé devant Jérusalem en 1099 ! avait tempéré Zérozen.
Elle les avait traités de vieux schnocks passéistes, d’indécrottables arriérés dont le compteur était bloqué sur 1960… et encore… L’échange, qui relevait plus franchement d’un dialogue de comptoir que d’une conversation de magazine littéraire, avait duré toute la soirée. Barbarella, qui veut toujours avoir raison, c’est le défaut de sa qualité, était partie se coucher en vociférant que ce n’était pas parce qu’on avait une moto « d’aujourd’hui » qu’on était ignare ou feignant, qu’elle s’y connaissait aussi bien qu’eux et qu’elle ne manquait pas d’huile de coude qu’elle nommait olie van elleboog, qui trahissait ses origines flamandes.
La porte de la chambre avait claqué une première fois… Comme elle s’était trompé et s’était retrouvée dans la chambre des p’tits loups à Kisscool, on l’a vue ressortir maugréant après ces portes qui se ressembleraient toutes pour prendre celle d’à côté, la bonne, qui a claqué à son tour une fois, ce qui fait deux…
- Ah bon… ponctue simplement en quittant la table une Barbarella songeuse, pendant qu’Alfys passe un dernier coup d’éponge effaçant la dernière auréole laissée par la dernière tasse. Puis, se reprenant elle ajoute :
C’était vrai alors ? Enfin non, j’veux dire… j’ai fait un rêve cette nuit… un rêve hyper fort… j’y étais vraiment quoi ! C’est drôle parce que je ne me rappelle de rien d’hier… mais vraiment de rien…
- Bon hé ! c’est bien gentil mais si on veut être à Millau avant la tombée du jour pour la photo, faut y aller maintenant ! coupe Atchoum en descendant l’escalier menant à la cour où les motos sont garées et dont l’autorité sur le groupe est inversement proportionnée à sa taille.
- Rollo ! t’as fini ? Grouille mon vieux ! On s’arrache !
- Ouaaaais ! C’est bon… je crois que ça va tenir ! répond Rollo en tirant sur le dernier des douze sandow sensés faire tenir sur son Knuckle de 1946 le carénage façon Goldwing qu’il a moulé lui-même… Eliza ! monte sur la bécane s’te plaît ! Ca va la stabiliser pendant que…hmmpff… je tire sur ce putain de….hmmpff…
- Ca y est ? je peux descendre ? s’impatiente Eliza, les mains en appui sur le réservoir mauve à flaming orange, perchée sur le bitza de Rollo comme la Fée Clochette sur un Pokémon.
Deux heures plus tard, la Cour de Zé avait retrouvé le calme et le silence qu’une brise de suroît agrémentait de temps à autre d’un bruissement dans les hauts feuillus qui tapissent l’azur, encerclant la magnifique demeure médiévale.
Les motards sont loin maintenant mais la route est encore longue avant Millau où les attendent des bikers toulousains et un certain Mitchum pour une mémorable photo.
Jhirigoyen et Badgame roulent de concert :
- D’où ça vient ce nom de « Cour de Zé » ? Tu le sais toi ? hurle Jhirigoyen pour se faire entendre par-dessus la musique un peu envahissante de leurs bouilleurs à 2500 tours.
- J’crois qu’ça date du Moyen-âge ! Il y a eu des combats sérieux par ici entre les troupes de Montfort et les cathares ! On dit que dans cette cour, les deux camps se sont affrontés avec leurs champions respectifs ! Un peu comme dans la Guerre de Troie, tu vois ?
- Hein ? comme dans quoi ? J’entends rien !
- Pas grave… PAS GRAVE ! C’EST UNE LEGENNNNDE !
- QUOI ?
- RIEN ! PLUS TARD !
Plus tard, plus loin… les attend un pont, une passerelle de solide au-dessus des fluides, du possible jeté sur l’impossible, une prouesse qui réconcilie l’humanité avec l’homme quand il démontre son génie créatif.
Les attendent des copains dont ils n’ont pour la plupart jamais croisé les regards, les sourires, les fronts soucieux ; dont ils n’appréhendent ni la gestuelle ni la démarche. Mais qu’ils connaissent pourtant par leurs mots voyageurs, filins lancés par delà les prairies, les montagnes, les villes et les fleuves pour se lier les uns aux autres d’une cordée qui, pour être virtuelle, n’en est pas moins vraie pour chacun, chacune…
Les attendent un jour nouveau, une nouvelle histoire faite d’instants présents mis bout à bout pour sculpter des vies d’hommes et de femmes qui font un bras d’honneur au temps qui passe et renaissent chaque jour à eux-mêmes.
- Regarde papa ! Là-bas ! des motards ! ouahhh, y en a vachement hé ! On dirait qu’ils ont tous le même blouson, t’as vu ?
- … oui oui… je vois mon Tiennou…
- j’arrive pas… à lire ce qui est écrit sur le dos de leurs blousons… Rattrape-les pour voir !
- … c’est inutile … je peux te le dire moi… c’est écrit en orange :
« Ça ountche »
- bah !… comment tu l’sais ? Y sont trop loin !?!
Papa répondit par un sourire, les yeux fixés sur la route et les petits points noirs d’un essaim de bikers d'où s'échappait, lointaines et bourdonnantes, des lignes de basse que n'aurait pas reniées Beethoven.
Sur la lunette arrière de la voiture, on pouvait deviner un bouquin, un petit livre dont le titre était : « Songe d’une nuit d’été »…
Fin des épisodes
Barbarella, un brin éméchée, avait pris à partie Tchop, Shovel1 et XD qui vantaient, haut et fort, fonte et carburateurs et vilipendaient tout ce qui marche à puce et injection. Les premiers seraient les garants d’une liberté de manœuvre de motard authentique, les seconds tout juste bon à satisfaire le bourgeois en mal d’image. Pour finir, tombant dans la métaphore grandiloquente, le Bourbon aidant, ils se voyaient, tels les « jedis » de la Guerre des Etoiles, en défenseurs de la République démocratique, face aux assauts menaçants de l’Empire totalitaire. Le sucre de canne contre l’aspartam, le vrai sapin de Noël qui sent contre le succédané en plastique, Arthur Rubinstein contre Richard Claydermann, Janis Joplin contre Madonna, mains calleuses d’ouvrier contre doigts manucurés…
Picvert et Pneros trouvaient ça un peu exagéré, mais bon… quand on est entre soi, tout est permis, on est les meilleurs, c’est bien connu… On les aura !...
- ouais ben j’vous signale que c’est quand même comme ça que Godefroy de Bouillon s’est retrouvé devant Jérusalem en 1099 ! avait tempéré Zérozen.
Elle les avait traités de vieux schnocks passéistes, d’indécrottables arriérés dont le compteur était bloqué sur 1960… et encore… L’échange, qui relevait plus franchement d’un dialogue de comptoir que d’une conversation de magazine littéraire, avait duré toute la soirée. Barbarella, qui veut toujours avoir raison, c’est le défaut de sa qualité, était partie se coucher en vociférant que ce n’était pas parce qu’on avait une moto « d’aujourd’hui » qu’on était ignare ou feignant, qu’elle s’y connaissait aussi bien qu’eux et qu’elle ne manquait pas d’huile de coude qu’elle nommait olie van elleboog, qui trahissait ses origines flamandes.
La porte de la chambre avait claqué une première fois… Comme elle s’était trompé et s’était retrouvée dans la chambre des p’tits loups à Kisscool, on l’a vue ressortir maugréant après ces portes qui se ressembleraient toutes pour prendre celle d’à côté, la bonne, qui a claqué à son tour une fois, ce qui fait deux…
- Ah bon… ponctue simplement en quittant la table une Barbarella songeuse, pendant qu’Alfys passe un dernier coup d’éponge effaçant la dernière auréole laissée par la dernière tasse. Puis, se reprenant elle ajoute :
C’était vrai alors ? Enfin non, j’veux dire… j’ai fait un rêve cette nuit… un rêve hyper fort… j’y étais vraiment quoi ! C’est drôle parce que je ne me rappelle de rien d’hier… mais vraiment de rien…
- Bon hé ! c’est bien gentil mais si on veut être à Millau avant la tombée du jour pour la photo, faut y aller maintenant ! coupe Atchoum en descendant l’escalier menant à la cour où les motos sont garées et dont l’autorité sur le groupe est inversement proportionnée à sa taille.
- Rollo ! t’as fini ? Grouille mon vieux ! On s’arrache !
- Ouaaaais ! C’est bon… je crois que ça va tenir ! répond Rollo en tirant sur le dernier des douze sandow sensés faire tenir sur son Knuckle de 1946 le carénage façon Goldwing qu’il a moulé lui-même… Eliza ! monte sur la bécane s’te plaît ! Ca va la stabiliser pendant que…hmmpff… je tire sur ce putain de….hmmpff…
- Ca y est ? je peux descendre ? s’impatiente Eliza, les mains en appui sur le réservoir mauve à flaming orange, perchée sur le bitza de Rollo comme la Fée Clochette sur un Pokémon.
Deux heures plus tard, la Cour de Zé avait retrouvé le calme et le silence qu’une brise de suroît agrémentait de temps à autre d’un bruissement dans les hauts feuillus qui tapissent l’azur, encerclant la magnifique demeure médiévale.
Les motards sont loin maintenant mais la route est encore longue avant Millau où les attendent des bikers toulousains et un certain Mitchum pour une mémorable photo.
Jhirigoyen et Badgame roulent de concert :
- D’où ça vient ce nom de « Cour de Zé » ? Tu le sais toi ? hurle Jhirigoyen pour se faire entendre par-dessus la musique un peu envahissante de leurs bouilleurs à 2500 tours.
- J’crois qu’ça date du Moyen-âge ! Il y a eu des combats sérieux par ici entre les troupes de Montfort et les cathares ! On dit que dans cette cour, les deux camps se sont affrontés avec leurs champions respectifs ! Un peu comme dans la Guerre de Troie, tu vois ?
- Hein ? comme dans quoi ? J’entends rien !
- Pas grave… PAS GRAVE ! C’EST UNE LEGENNNNDE !
- QUOI ?
- RIEN ! PLUS TARD !
Plus tard, plus loin… les attend un pont, une passerelle de solide au-dessus des fluides, du possible jeté sur l’impossible, une prouesse qui réconcilie l’humanité avec l’homme quand il démontre son génie créatif.
Les attendent des copains dont ils n’ont pour la plupart jamais croisé les regards, les sourires, les fronts soucieux ; dont ils n’appréhendent ni la gestuelle ni la démarche. Mais qu’ils connaissent pourtant par leurs mots voyageurs, filins lancés par delà les prairies, les montagnes, les villes et les fleuves pour se lier les uns aux autres d’une cordée qui, pour être virtuelle, n’en est pas moins vraie pour chacun, chacune…
Les attendent un jour nouveau, une nouvelle histoire faite d’instants présents mis bout à bout pour sculpter des vies d’hommes et de femmes qui font un bras d’honneur au temps qui passe et renaissent chaque jour à eux-mêmes.
- Regarde papa ! Là-bas ! des motards ! ouahhh, y en a vachement hé ! On dirait qu’ils ont tous le même blouson, t’as vu ?
- … oui oui… je vois mon Tiennou…
- j’arrive pas… à lire ce qui est écrit sur le dos de leurs blousons… Rattrape-les pour voir !
- … c’est inutile … je peux te le dire moi… c’est écrit en orange :
« Ça ountche »
- bah !… comment tu l’sais ? Y sont trop loin !?!
Papa répondit par un sourire, les yeux fixés sur la route et les petits points noirs d’un essaim de bikers d'où s'échappait, lointaines et bourdonnantes, des lignes de basse que n'aurait pas reniées Beethoven.
Sur la lunette arrière de la voiture, on pouvait deviner un bouquin, un petit livre dont le titre était : « Songe d’une nuit d’été »…
Fin des épisodes
lady Breizh
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Re: La République et l'Empire
je ne te dirais qu'une chose...............
et maintenant............ et je vais
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- Message n°49
Re: La République et l'Empire
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- Message n°50
Re: La République et l'Empire
EPILOGUE
Barbarella et Eliza, la Reine blanche sur son cheval noir, la Reine noire sur son cheval blanc.
Barbarella est apaisée, l’air doux qui caresse son visage, le plaisir de rouler, dissipent les derniers nuages d’un rêve enfoui.
Jusqu’à ce qu’Eliza monte à sa hauteur, tourne la tête vers elle et lui adresse un sourire… Rien qu’un sourire… qui insiste et qui résonne étrangement dans le cerveau en soudaine ébullition de Barbarella :
- Vous auriez dû gagner sans cette panne…
Barbarella sent un frisson glacial lui courir le long de la colonne vertébrale ! La montée d’adrénaline redouble lorsqu’elle remarque deux soleils orange qui se couchent sur l’horizon et dessinent malicieusement des flammes rousses sur les machines et leurs pilotes, tandis que les mains d’Olie se referment sur son ventre, comme un étau.
Devant, gardiens vigilants, Tchop, XD et Shovel1 ouvrent la route.
Barbarella et Eliza, la Reine blanche sur son cheval noir, la Reine noire sur son cheval blanc.
Barbarella est apaisée, l’air doux qui caresse son visage, le plaisir de rouler, dissipent les derniers nuages d’un rêve enfoui.
Jusqu’à ce qu’Eliza monte à sa hauteur, tourne la tête vers elle et lui adresse un sourire… Rien qu’un sourire… qui insiste et qui résonne étrangement dans le cerveau en soudaine ébullition de Barbarella :
- Vous auriez dû gagner sans cette panne…
Barbarella sent un frisson glacial lui courir le long de la colonne vertébrale ! La montée d’adrénaline redouble lorsqu’elle remarque deux soleils orange qui se couchent sur l’horizon et dessinent malicieusement des flammes rousses sur les machines et leurs pilotes, tandis que les mains d’Olie se referment sur son ventre, comme un étau.
Devant, gardiens vigilants, Tchop, XD et Shovel1 ouvrent la route.