polmar a écrit:Le talc, tu le mets sur le filetage de l'écrou avant repose.
A la place du frein filet donc ?
Oui, c'est cela.
Je ne mets jamais de frein filet sur tout assemblage qui chauffe, ou bien dans le cas de couples acier/alu (vis dans carters, bougies dans culasses, etc.), acier/inox, ou inox/alu (vis inox dans carters).
J'en profite pour vous livrer en vrac quelques remarques, trucs et astuces, appris à l'école, dans les paddocks, et sur le tas :
Quand ça chauffe, ça finit toujours par gripper (donc, pas besoin d'en rajouter).
Sur les assemblages "hétérogènes" (acier/alu, ou acier/inox, ou inox/alu, bande de mauvais pensants!!), ça finit immanquablement par gripper aussi : la formation d'un couple electrochimique provoque une oxydation d'un des 2 constituants de l'assemblage, par effet de pile, et une fine couche d'oxyde ou d'alumine se forme, qui veint tout coller.
Il vaut mieux serrer en maitrisant le couple de serrage, que de rajouter des produits nuisibles au démontage. Dans les cas ou le démontage fréquent est prévu, on trouve des écrous fendus (élastiques, donc), ou freinés (Nylstop, pour la plupart), voire, des rondelles-frein (éventail, grover, fendues, etc.).
Pour les écrous de goujons tels que ceux de nos culasses, l'idéal serait de pouvoir utiliser des écrous en cuivre.
Seuls emplois recommandés du frein-filet : les assemblages acier/acier, ou les assemblages "barbotants" dans l'huile.
A noter que, dans certaines revues techniques, on recommande l'emploi d'un "anti-seize coumpound" : il ne s'agit pas d'un frein fliet quelconque, mais d'un anti grippage, le plus souvent à base de
bisulfure de molybdène (MoS)!! La fameuse "Molykote", par exemple, qui ne doit pas être utilisée à haute température, car elle finit par se dégrader et se transformer en une espèce de chewing gum très résistant, et on obtient alors l'effet inverse de celui recherché.