Scènes de genre avec Tom FRITZ

L'art, appliqué ou non, insolite ou folklorique, traverse tous les domaines, y compris les moins attendus. Dans le monde auto moto, on connaît ou reconnaît la culture custom, les préparations ou créations plus ou moins avant-gardistes dont vous connaissez tous les plus grands noms.

Dans nos forums, des topics contribuent à alimenter cet espace dans de nombreuses rubriques.
J’ai, deux années durant, animé un « post-it » sur le forum de « Planete biker » que j’avais appelé « Scènes de genre » où je proposais des images dans lesquelles la moto ou l’auto est un élément important du décor dessiné, peint, sculpté, filmé.

A la fermeture du forum de PB, certains qui n’avaient pas enregistré scrupuleusement les images m’ont demandé de les leur faire parvenir, ce que j’ai fait bien naturellement. Aujourd’hui, Esprit biker, à travers Didboum son administrateur, m’offre la possibilité de dérouler à nouveau le ruban multicolore que des artistes ont tissé depuis près d’un siècle en y déposant les particules intimes de leurs sensibilités révélées.

Alors évidemment, certains connaissent déjà ces images mais ils penseront à ceux d’ici qui ne les ont pas vues et envieront peut-être leur émerveillement dans lequel ils se retrouveront.

Mais attention, le livre que j’ouvre n’est pas figé et, comme les jours qui passent toujours un peu pareils et pourtant à chaque fois différent, nouveaux artistes et images nouvelles agrémenteront sans parcimonie le glossaire à venir.

A tout de suite !

Tom FRITZ



Après vingt années de travail dans la publicité, Tom Fritz, peintre californien, nous propose des scènes où l'homme et la machine sont, dans une relation étroite, intime, traités d'une manière disons impressionniste et romantique. Des couleurs saturées miroitent avec virtuosité sur les machines et les blousons de cuir noir virant à l'orange... aurore ou crépuscule ?
C'est évocateur, un brin nostalgique, d'une époque de pionniers... La terre est célébrée davantage que le bitume, et le chemin de fer n'est pas une menace...

meme si on les deja vu, tu peux continuer, cela ne me pose aucun probleme car les dessins sont vraiment magnifiques !!

Obéron a écrit:

C'est fabuleux çà !!!!!!!!

On retrouvera souvent, chez Fritz comme chez d'autres que nous verrons ultérieurement, cette lumière orangée.
Si elle évoque comme dit plus haut l'aurore ou le crépuscule, elle dispense la chaleur et la douceur d'un foyer (perdu?), celui de l'enfance, des racines. L'exaltation des origines est un leitmotiv chez nombre d'artistes retraçant des époques pionnières.
On ne se retiendra pas de penser que le orange est une couleur chère à HD...

Je pense plutôt au crépuscule, ç'est un moment ou "la journée de travail" terminée l'on se retrouve pour une "virée" ou aller se boire une mousse, dans les odeurs de printemps ou d'été, à un moment ou la nuit n'est pas encore là..... nuit porteuses d'espoirs

oooouuuuaaaaahhh !!!! sublimissima pitin je touche un peu moi méme à la peinture

mais la c'est géant,je suis extrémement

nostalgique de ce théme .

est-ce que c'est à l'huile ou à l'acrylique .

merci oberon , tu peus continuer à en mettre

Vraiment terrible ces oeuvres !!!
J'ai une petite preference pour celle avec le train.

J'attend la suite avec impatience.

Dans la toile ci-dessous, on peut voir un clin d'oeil de Tom Fritz à Edouard Manet et son "Déjeuner sur l'herbe".
Je vous mets le Manet en vignette pour comparaison... et admiration !

c'est super ,terrible le clin d'oeil

tres joli, Fritz, avec cette atmosphere de fin de journée, d'ambiance poussiereuse.
pas la meme époque, mais ça me fait penser à Steinbeck.

Super génial, cette rubrique !!!

Effectivement, que de belles athmosphères d'un univers fantastique , une sorte de "monde idéal", avec la Harley en personnage Principal (en tout cas, le seul personnage que l'on reconnaisse).

Jeanvoilgaz commente :

ç'est un moment ou "la journée de travail" terminée l'on se retrouve pour une "virée" ou aller se boire une mousse, dans les odeurs de printemps ou d'été, à un moment ou la nuit n'est pas encore là..... nuit porteuses d'espoirs

C'est joliment dit et je partage cette sensation qu'on retrouve également dans les toiles suivantes...

Les 3 sont de tom Fritz ?

Absolument ! Nous restons sur Tom FRITZ sur qui j'ai encore à dire...



Je procèderai toujours de cette façon : un artiste dont nous ferons un peu le tour des oeuvres avant de passer à un autre. Ainsi, les connaissances s'enchaînent avec cohérence, davantage qu'en passant et revenant sans cesse d'un auteur à un autre, d'un style à l'autre, sans fil conducteur dans la réflexion.

... Et c'est plus simple pour celui qui veut se constituer une phototèque !

Obéron a écrit:

... Et c'est plus simple pour celui qui veut se constituer une phototèque !

Comment tu as deviné ?.....Damned je suis découvert

C'est vraiment génial et beau, cette rubrique.

Merci Ob.

on a l'impression avec ta présentation, de se préparer à déboucher religieusement un grand cru qui fait réver...

génial

OUAH !!!! Et dire que je ne le connaissais pas ce Tom Fritz ! J'en veux un ou deux dans mon salon

Merci Obéron!

Dans ces deux toiles, Tom FRITZ met en scène sa propre moto que vous pouvez apercevoir sur la photo de Tom, en tête de sujet.
Observez le travail sur le pneu avant de la première toile. Il faut aimer passionnément pour traduire avec tant de vérité...





A noter que les premières courses de moto sur piste de terre battue remontent à 1902 aux États-Unis. Mai c'est l'Europe qui écrira les plus belles pages du Speedway !
Les premiers championnats du monde se tiennent à Wembley en 1936. La compétition ne propose alors qu'une version individuelle, la course par équipe étant introduite aux championnats du monde de 1960.
Les palmarès de ces championnats indiquent clairement la zone géographique privilégiée du speedway : l'Europe du Nord, de la Grande-Bretagne à la Pologne et passant par la Scandinavie. Signalons également la Nouvelle-Zélande, très présente dans les palmarès.

Tom FRITZ, dans ses hommages un tant soit peu nostalgiques d'une époque révolue, n'échappe pas à l'exaltation patriotique.
Il ne faudrait pas y voir un volontarisme nationaliste mais comme souvent en Amérique, une sorte d'autopersuasion d'appartenir à une nation qui, jeune encore à l'échelle historique et vaste comme un continent, a souvent besoin de ce sentiment d'unité surlequel les vieux pays d'Europe se méprennent souvent.

La contreplongée qui glorifie les héros au cinéma (Eisenstein, ...), le regard du personnage sur l'horizon (et toujours de la droite vers la gauche, sens de l'écriture) souligne l'exaltation évoquée plus haut.

C'est un régal ces peintures, on sent presque la chaleur dégagée par la mécanique ...

J'aime moins les deux derniéres, peut étre ce coté "patriotique" expliqué plus haut, me fait un tout petit peu penser au anciennes "images" de propagande politique...

Je me régale !...

Des images mais aussi du texte - encore merci pour ça Obéron.

Cher Didier, en paraphrasant Sénèque, un bien n'étant agréable que si on le partage, je me fais du bien à moi aussi !