Hello, le moteur a 46000 kms, et j’y ai toujours mis de la Revtech 20-50, vidanges à 5000 en été et 8000 en hiver, avec filtre à chaque fois depuis que je l’ai, c’est à dire 2 ans ½ et 34000kms.
Ce problème de tendeurs mécaniques qui s’usent n’est pas isolé, en fait il s’agit d’une faiblesse (la seule ?) connue sur les TC88, qui a été corrigée en 2006 par l’adoption de tendeurs de chaines hydrauliques.
L’usure prématurée de ces patins à tendeurs mécaniques peut survenir sur n’importe quel moteur 1450 de 1999 à 2006, mais ça n’est pas systématique : j’en connais qui ont lâché à 15 000 kms (très peu, et ça passe en garantie), la plupart font la vie du moteur sans soucis, il n’y a pas de logique.
La plupart des défaillances surviennent aux alentour des 30 à 40000, mais Harley préconise maintenant le remplacement à 40000 miles (64000 kms).
(Pour les 883/1200, pas de soucis, y’a pas de chaine de distribution.)
Les symptômes : traces vraiment infimes de limailles dans l’huile (plus une coloration métallique de l’huile, que de la limaille), machine qui cale souvent (car la distribution devient moins précise, et c’est surtout sensible à froid et au ralenti qui devient aléatoire), éventuellement une autopsie des filtres à huile peut permettre de retrouver de tous petits morceaux du patin : pas évident, car il s’agit d’une usure régulière et prononcée, et il n’y a pas de copeaux ou de débris de pièce cassée. Le patin en s’usant ne laisse pas de traces, il part en poussière et devient invisible une fois l’huile colorée par l’usage.Un bruit côté poussoir aussi, mais là, c’est quand j’ai commencé à bouffer le support métallique !
Concernant la distribution par cascade de pignons, si l’intérêt technique est indiscutable (précision du calage, fiabilité), il y a des précautions à prendre : si la queue de vilebrequin a un faux rond supérieur à 0.004 inch (0,1 mm), le montage est déconseillé. Il y aura un jeu variable à la denture, ce qui provoquera une usure prématurée des pignons, du jeu, et un fonctionnement plus aléatoire de la distribution : dans ce cas, une distribution classique avec chaine mais à tendeurs hydrauliques semble être la seule solution.
A voir aussi, le montage d’une distribution à pignons impose en théorie de vérifier soigneusement le calage du pignon sur le vilo (il existe des pignons réglables !), afin de respecter au demi degré près le diagramme de distribution optimal : valable pour les grosses prépa, avec des AàC pointus (à grosses levées et croisements importants), pour éviter les interférences piston/soupape. On utilisera aussi dans cette optique des poussoirs mécaniques et des basculeurs réglables, ou bien des tiges de culbuteurs réglables. Là, on parle de moteurs de course, hein ? Des trucs qui compriment à 10 - 11,5 voire plus, et qui sortent du cheval et du couple en pagaille ! Sur un moteur « normal », c’est à dire stock ou stage 1 ou 2, c’est un peu inutile…
Au remontage après une intervention de ce type, il faut prendre soin de bien souffler tous les conduits de lubrification, de travailler dans une propreté chirurgicale, de mettre de la graisse d’assemblage et de rodage sur toutes les pièces (arbres à cames, roulements, palier bronze de plaque support, logements des poussoirs, etc.), pour permettre un démarrage déjà lubrifié, le temps que la pompe à huile réamorce le tout. Puis, une vidange à 100 kms avec le filtre, pour remettre de la bonne huile.
Dernière édition par FredP le Mer 8 Mai 2013 - 7:54, édité 1 fois