Ma collec de vinyles de la mort qui tue

(Quand ma tante Clarisse vient à la maison, je le pose en évidence sur la cheminée.)

The McKeithens Original Broadcasting Registered Movie Sountrack

J’ai peu de movie soundtracks dans ma collection, mais celui-ci je me devais de le posséder : vous avez bien sûr reconnu l’affiche du film américain de SF « The Giant Killing Outer Space Cruddy Dung Beetles Attack » (L'attaque des bousiers géants dégueulasses du cosmos qui tue, maladroitement traduit en version française par « L’Invasion des Programmateurs de France-Culture ».

Les films de grosses bébêtes communistes sont nombreux à l’époque, et dans celui-ci ce sont de monstrueux exemplaires de ce scarabée scatophage qui s’attaquent aux oncles et tantes à héritage et à mentalité de m.rde (crap mentality), dont ils font adroitement rouler le cerveau dans le sable des dunes pour s’en repaître avec délice peinards dans leur coin.

Les trois jeunes gens au sourire cupide qui font comme si de rien, au lieu de prévenir leur tatie, seront bien punis puisqu’une forme mutante des sales bestioles s’en prendra à la fin du film, aux neveux et nièces à cheveux huileux. Il y a toujours une morale à la fin des films américains de SF.

Même en solde ce disque est resté dans les bacs !
Je l’envoie au Captain qui a le talent de promouvoir sur la toile les futures étoiles de la musique.
Si le succès ne vient pas Maxime devra retourner catcher sur le ring.

(Je l’ai revendu aux MacDonald Sisters, les vraies, hein...)

Ah les MacDonald Sisters !

Je vous préviens, c’est compliqué (c'est l'univers impitoyable de l'Edition musicale, tout ça...):

Les deux dindes, là, sur la pochette, eh ben elles ont fait exprès de s’appeler comme ça, vénalement, pour récupérer la notoriété des vraies sœurs MacDonald.
Ces petites pestes elles faisaient rien qu’à narguer la bien-pensance cléricale baptiste de leur époque, allant même jusqu’à se marier ensemble en robes blanches! Vous vous rendez compte ?
En robe blanche alors qu’elles avaient déjà couché !


Eh ben c’est bien fait : elles ont eu tout faux ! Il y avait déjà un vrai groupe de vraies sœurs MacDonald qui chantait déjà sur des disques même qu’elles étaient plus fortes passequeu elles étaient quatre. Même qu’elles étaient galloises c’est pour ça qu’elles chantaient en gallois. Alors hein, bien feintées les fausses sœurs MacDonald !



Mais le plus fort c’est que le label The MacDonald Sisters registered trademark était déjà la propriété de cinq autres sœurs MacDonald, les vraies, même qu’elles étaient Noires c’est pour ça qu’elles chantaient en gospel. Alors hein, bien feintées les fausses sœurs MacDonald !



Et la musique, me direz-vous?
Oh ben vous savez, tout ça ça se vaut et puis c'est fait avec de la vache folle...

33(Je l’ai collée sur mon réfrigogidaire, ça me sert de coupe faim.)

Voyonvoyons…diable! Qu’est cela ? J’ai ça chez moi ? Vous me voyez bien circonspect. Intéressant, certes oui, mais que dire ? Par où commencer ?
Que nous dit l’incomparable Wikipédia ?

La crème aigre (sour cream en anglais) est un produit laitier riche en graisses obtenu par la fermentation de la crème avec certaines bactéries produisant de l'acide lactique (…)
Utilisée surtout dans la cuisine européenne et nord-américaine, la crème aigre est le plus souvent utilisée en tant que condiment. On en met traditionnellement, froide, sur des pommes de terre cuites au four, STOP !
J’en sais assez.

Cette pochette est donc une indigeste démonstration d’art conceptuel, une improbable rencontre entre la BF15 à la crème et le combat de boue féminin si propre (?) à émoustiller la libido démissionnaire de marchands de bestiaux en goguette à une foire agricole de sous-préfecture.

Encore une carrière éphémère que celle de ces cinq grâces. Leur producteur, une crème d’homme quoiqu’ un peu aigri, un noble, comte, anglais, Earl Hercule Labour.
Difficile de s’appeler Labour quand on est conservateur, monsieur le comte a franchi le channel pour s’établir dans le Pas-de-Calais* ; il a habilement francisé son nom : Labouré, ce qui cependant siérait mieux en Auvergne, mais dans le bizness on n’est pas à une approximation près**…)

*Earl Labouré, à Achiet-le-Petit, 62121, mais le Grand va bien aussi merci.

**je sais c’est maladroit, à une approximation près, mais à un à-peu-près près c’est encore pire.


Vous reconnaissez nos cinq beautés en tenue d'Eve.

En fait de production, ce producteur produit surtout des pommes de terre, aimable légume dont les vertus flatulatoires ne sont plus à démontrer.
Au final la consommation irraisonnée (ils ont toujours faim dans le Pas-de-Calais…) de ladite production, par la vertu d’une alchimie intestinale, avait pour effet d’augmenter les performances éoliennes de ce misérable quintet de pétomanes femelles. Il eut l'idée de diffuser cet affligeant enregistrement en créant sa propre boîte de production: Les Tubes Hercule. Voici le plus connu (vous en avez forcément eu vent):

https://www.youtube.com/watch?v=VgxTKN44AII&feature=player_detailpage

Je savais que ça vous plairait.

Et dire que cela amusa le tout Paris et le Parme entier… Quel gâchis, purée, nos valeurs s’effritent!

j'ai écouté : c'est de la daube....

Il ne faut plus dire "c'est de la daube", car la daube, provençale, camarguaise, saintongeaise, est un plat noble, qui requiert des ingrédients de premier choix ainsi qu'une longue et minutieuse préparation.

Je propose de dire désormais, en pareille circonstance: "c'est de la lasagne industrielle".

Quelle patate je fais ! Cette info m'avait échappée.

faites vos courses par cheu nous !
http://www.zoomdici.fr/actualite/Le-Fin-Gras-du-Mezenc-c-est-pas-du-cheval--id127733.html

je t'ai trouvé une mine, là !
http://www.bide-et-musique.com/le-pochettoscope.html?programme=47

Après les bousiers, les vers blancs géants:

Merki Twin! Vous n'avez pas fini de subir mes délires...



(Je l’ai toujours mais hélas, un soir d’excès j’ai fait au stylo-bille des moustaches à la chanteuse et des grosses ##### aux quatre types).


Ce sont des machos.
La vraie artiste c’est Ella Skifo, la chanteuse ; elle devait poser au milieu avec sa robe blanche qui lui faisait une houppelande comme une aquarelle de Marie Laurencin, et au lieu de cela cet abruti de Pino (celui qui a un anneau gastrique) propose à ses copains de jouer à la « bouteille saoûle » à ses dépens.
Ella n’a pas l’air étonné de tant de lourdeur, elle a l’habitude du coup de la bouteille de Pino.
Ils ne sont que cinq, c’est la pochette du 45 T. ; Les 1997 autres Goëlands devaient figurer sur le 33T., mais le single n’a pas bien marché alors ils ont été licenciés sans même avoir pu jouer à la « bouteille saoûle ». Quant aux privilégiés qui ont pu écouter la maquette,ils ont appliqué à la lettre la face B.

se moquer comme çà d'une handicapée !
la pôvre Ella Skifo, inventrice du skateboard,
(habilement planqué sous ses jupes),
suite à une malformation congénitale de ses jambes restées celles d'une gamine,
dût endurer l'humour lourdingue de ses fréres et cousins,
(les 4 machos en photo)
jusqu'à l'accident du minibus de la tournée,
qui interrompit l'ascension fulgurante du groupe avant son 2eme 45 T,
la laissant seule survivante mais enfin libérée et non fumeuse !

...z'étaient pas de la Charente, les Pino ?

(Ils veulent pas me le rendre, à la PJ !)

Cerrone est un nom d’artiste, il s’appelait en réalité Roger Pamis de Bierrofrigo.

Son producteur a trouvé que ce serait vendeur de choisir pour la pochette de son ultime et dernier LP une photo prise par la PJ au moment du « flag » (=flagrant délit). C’est vrai que c’est rock’n’roll (sauf que Cerrone, c’était plutôt la soupe, son truc, genre potage minet-cerrone avec les brocolis.)

Il venait de rencontrer l’actrice et mannequin Jessica Neth-Aufray, dont le charme autant que le nom l’avaient séduit.
L’histoire habituelle, il la raccompagne, elle lui propose un dernier verre, ils font l’amour et enfin il peut se précipiter vers le réfrigérateur !
Là, déception : il n’y a qu’un yoghourt nature !
Hors de lui, il étrangle la jeune femme, puis, paniqué, il veut la cacher mais ça ne rentre pas, elle aurait dû prendre le 375 l. chez Conforama. Quand la police est arrivée il a été saisi deux fois :de surprise et par deux malabars de la PJ qui adoraient autant Jessica qu’ils détestaient la musique de son meurtrier (ils s’en servaient pendant les garde-à-vue pour faire avouer les plus endurcis.)
Pauvre Jessica, il y avait bien du monde autour de sa bière.
Quant à cet ignoble assassin, il a eu droit à une mort subite.

En fait, Jessica, elle avait de grosses hémorroïdes qui la faisaient beaucoup souffrir, c'est pour ça qu'elle faisait des séances de cryogénie sur le frigo. Et c'est en la voyant que Cerrone a eu l'idée de faire de la musique genre "potage aux brocolis..."

et Cerrone, quoi que tu en dises, est toujous "alive" !
c'est C. Gérome qui est, lui, passé l'arme à gauche !

Ah? Toujours vivant? Bon, peut-être, admettons, mais si Cerrone sévit encore, il n'y a pas de quoi crier au génie. Quant aux émeraudes, on les voit pas là?
J'aime bien vos blagues de potage.

(Mes enfants s’en servent comme cible.)

1969 : on est en plein XIX° siècle dans l’Amérique profonde, celle de Deliverance.
Alcoolisme et consanguinité.
Au milieu de toute cette bassesse vont fleurir cinq anges aux traits purs et à l’âme innocente.
Un quartet de cinq? J'explique plus loin...
Le sport national, qui est même l’objet d’une option au Certificat d’études (le Master 2 local), c’est le tir au fusil à pompe sur voisinage. Nos futures idoles se font vite une réputation par leur inaptitude à cet exercice, et on les surnomme par dérision les Marksmen, c'est-à-dire les Tireurs d’élite.
Le révérend père Cutter leur conseille de changer leur fusil d’épaule (ha,ha,ha!) et de se tourner vers la musique, et ils s’y mettent avec application (on ne refuse rien à un vénérable homme d’église, de surcroît muni d’un Whipit gun cal.12), et les premiers concerts leur valent un joli succès.
le shériff M. Whopper se fait leur producteur, le contrat est signé sous la vigilance persuasive d’un Colt Peacemaker cal.45, le même qui saura vaincre le trac des artistes au moment de monter sur scène.
C’est leur protecteur qui leur a trouvé un nom de scène : The Marksmen Quartet (un shériff américain ne sait pas compter jusqu’à 5).
Le premier 45 t voit le jour ; une tournée internationale de promotion est organisée dans le Kentucky ; hélas, lors du concert inaugural les 5 artistes se font descendre par le petit Ronald « Columbine » Newtown, 3 ans, mécontent qu’on ait interrompu sa sieste.
Sacré fuckin’ bastard de p’tit coquin de jolie graine de Redneck !

C'est à ce moment là qu'on a parlé pour la première fois dans la presse des "poulets du Kentucky" , ou "Kentucky chickens".

espérons que cette joyeuse bande
n'ait pas eu le temps de se reproduire ....
(ce n'est pas eux qui jouaient dans la "famille Adams" ?
ou des cousins, peut être ?)

Des groupes éphémères :

(Là vous vous doutez bien que si j'avais eu les pochettes en question, je les aurais anéanties! Il y a des limites au-delà desquelles on n'est plus dedans.)


Fat Esteban & Juan-Jo Pedregosa :
Etienne Legros et Jeanne-Josepha La Rocailleuse ont pour projet de mettre leur art au service de la Ligue pour la Recherche contre la Myopie, l’Incontinence Passive, le Torticolis Chronique, et l’Hypersécrétion Séborrhéique. Emballeurs dans une chocolaterie, ils se sont laborieusement confectionné des costumes extra-galactiques, Esteban (celui qui porte une minerve et une couche) arbore un M (male), et Juan-Jo (culs de bouteille, cheveux huileux) un F (female).
Le présentateur et les deux artistes mourront ensemble, électrocutés : l’alu c’est conducteur, même avec des gants mapa.


Teddy Boys
Nan mais c'est des conneries! Ils avaient perdu un pari, ils sont morts de honte la nuit suivante, point, quoi!


Les Bennys (oui-oui)
On n’a pas compris : leur producteur a jeté son cigare, leurs tuyères se sont allumées et ils ont disparu vers la stratosphère. Encore des étrangers…on l’a échappée belle.



The Spotnicks
Eux c’est le contraire, on n’a pas réussi à les renvoyer chez eux tout de suite.
Ils foutaient la trouille à tout le monde avec leurs attitudes hiératiques !
Mais je pense à des falsificateurs…en fait en regardant de près on voit leurs vraies mains qui jouent de l'instrument.
C’est un Bourbonnais nommé La Denrée, spécialiste es-pets, qui les a boutés hors de notre territoire, grâce lui en soit rendue.
Ils ont déclaré juste avant d’être effacés par la Porte extra-dimensionnelle : « De har ni gjort bra, killar! »
Je traduirais ça par « jamais sans mon soutien-gorge, assassin ! "
Ils avaient quelque chose d’humain, finalement.

Mais j'ai pas trouvé Barbie!

...tant mieux, la cherche pas .

T'as plus rien dans ton grenier ?

Merci Ento de réamorcer la pompe; sans blague j'avais perdu la motivation. Bon ça vaut ce que ça vaut, l'eau est peut-être un peu ferrugineuse?



(Je le garde, l'est trop mignon! Un jour je l'aurai!)

Là je sais que je vais en émouvoir plus d’un! L’est pas mignon, Tino, avec ses bonnes joues roses ? En vrai il s’appelle Bernard.

Au départ de l’affaire, y a Paulo : Paulo est rabatteur pour un « gonze à la redresse ». Il remarque notre éphèbe qui arpente innosciemment le trottoir, moulé dans son petit short, et il n’en faut pas plus pour que Paulo l’accoste.
« Mon p’tit gars je bosse pour Tahar Louz, je renifle chez toi un fort popotentiel, tu sais jouer du tambour ? De la contrebasse ? Ah ouais t’es plutôt du genre valseur, hein ? Allez t’as du fion, suis-moi ou plutôt tiens non marche devant. »
Tahar se sent incontinent tout gonflé d’intérêt pour notre joufflu qui s’efforce de paraître impénétrable:
« Bernard, hein ? Bof, ce sera Tino, comme l’autre Corse, là, ça lui a bien réussi ; dans la chanson, si tu manques pas d’air, ça gaze ! T’as eu vent ? t’ y as déjà pensé à te faire de l’artiche en poussant la goualante ??
Non, Père Louz, c’est la première fois.
Il va le lancer sur ce titre, un seul, en espagnol pour faire « tube de l’été ». Il lui adjoint quatre danseuses à paillettes, pour en faire un rival de Cloclo.
Mais « Tino et ses Tinettes », quel goût de chiottes. L’entreprise a complètement foiré…
Un duo avec Nana Touspouri, des reprises de Brel, Fugain, pour l’industriel Saint-Maclou : « Ne Moquette Pas », « Les Acariens »…

Y a pas d’pétard, Tino en a plein le dos. Il a rencontré Barbelivien qui va prendre sa destinée en main: « Fais volte-face ! Tu es un artiste, plus de prose (encore que…), des vers ! Tu étais carpette, tu seras Tapy ! »

Déjà Tapy perçait sous Tino, autrement dit chez le jeune Tino on sentait Tapy perçant.


Trois 45t. plus tard, Bernard découvre l’erreur, c’est la rupture : « Tu t’es lourdé , connard, t’as fait une faute à mon nom ! »
Ayant corrigé l’erreur, Bernard deviendra célèbre dans d’autres registres…



...hein? Quoi? Non, non, il n'y a pas et de "Tapy et ses Tapettes".